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Journée mondiale: les étudiants de l’UoM font la prévention du suicide
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Journée mondiale: les étudiants de l’UoM font la prévention du suicide
Si d’aucuns avancent que le suicide «n’est pas une solution aux problèmes», plus de 700 000 personnes se suicident pourtant chaque année, selon l’Organisation mondiale de la santé. Ce vendredi 10 septembre marque la Journée mondiale de la prévention du suicide. Une occasion pour les étudiants de l’université de Maurice (UoM) de s’exprimer sur ce sujet tabou.
Daveen Persand, 22 ans, étudiant de LLB et président du syndicat étudiant, est d’avis que le suicide est un sujet complexe. Pour faire un peu la lumière sur le sujet, son équipe et lui organisent régulièrement de nombreux ateliers sur la santé mentale, où de nombreux professionnels sont conviés, médecins et infirmiers, entre autres. De ces rencontres, il en ressort que communiquer avec ses proches est d’une importance capitale et qu’il est de la responsabilité de tout un chacun de se soucier régulièrement de l’état de ces derniers. «En tant que président du syndicat étudiant, j’ai toujours veillé, lors des prises de décisions aux conseils et comités de l’UoM, que la santé mentale et le niveau de stress des étudiants ne soient jamais ignorés et soient dûment considérés.»
Il ajoute : «Ceux qui franchissent le cap ont réellement besoin d’une aide individuelle. Le souci, c’est qu’il est très difficile de les identifier pour leur apporter l’aide dont ils ont besoin. De notre côté, nous tentons de sensibiliser le plus grand nombre mais le vrai défi reste de parvenir à identifier ceux prêts à passer à l’acte. Ainsi, nous pourrions les approcher à temps. Mais je pense que les amis et la famille doivent surveiller les signes précurseurs et intervenir.»
Mishta Juwaheer, 20 ans, étudiante en BSc (Hons) Mathématiques avec statistiques, dit constater que beaucoup pensent que leur vie ne vaut la peine d’être vécue, considérant que hormis le suicide, aucune autre solution n’existe. «Ils doivent garder à l’esprit qu’ils ne sont pas seuls et qu’ils peuvent se tourner vers une personne de confiance ou pratiquer une activité qui les aidera à se détendre et sortir de leur spirale de pensées négatives.»
Chesna Chulan, 19 ans, étudiante en BEng Génie mécanique : «Parfois, les choses semblent difficiles. Et elles le deviennent quand nous nous laissons submerger par nos émotions sans sens clair de l’orientation. Nous nous lançons souvent dans des discussions interminables voulant que quelqu’un nous écoute. Alors, pourquoi ne pas en faire autant concernant une personne qui souffre ? Lui prêter une oreille attentive si elle est dans le besoin ou s’intéresser à sa vie : Ce qui lui manque ? Parvient-elle à obtenir ce qu’elle désire ? Est-elle heureuse ? Il faut échanger avec cette personne pour qu’elle puisse réaliser les innombrables opportunités de la vie et qu’elle puisse ainsi s’accrocher à celui ou celle qui l’écoute jusqu’à être en mesure de demander une aide professionnelle. Il est temps de cesser de blâmer ceux qui souffrent ou de les traiter d’égoïstes. Nous devons plutôt commencer à comprendre, écouter et être gentils tout simplement.»
Avinash Dhondoo, 26 ans, étudiant en journalisme (médias numériques), insiste qu’«il ne faut jamais abandonner la vie. Ne vous laissez pas tirer vers le bas à cause des paramètres de ce monde car tout est créé par l’homme. La seule chose qui n’est pas conçue par l’homme est la vie qui nous anime. Je pense que je devrais, et nous devrions tous, commencer par poser des questions pour déterminer dans un premier temps si une personne a des tendances suicidaires. Soyez sensible, mais posez des questions directes. Interrogez directement la personne sur ce qu’elle ressent, même si cela peut être inconfortable. Écoutez ce qu’elle a à dire et prenez ses propos au sérieux. De nombreuses personnes qui se suicident ont exprimé leur intention à un moment donné.»
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