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Écoles spécialisées: les normes de la discorde
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Écoles spécialisées: les normes de la discorde
Une vieille controverse, la Special Education Needs Authority (SENA), remise à l’ordre du jour avec la publication cette semaine de ses Norms & Standards, sème le trouble dans les milieux des écoles spécialisées.
Dans toute population, il y au moins 30 % d’enfants à besoins spéciaux de toutes sortes (degrés et nature confondus ; temporaires ou à vie). A Maurice, 65 % des enfants du primaire sont dans des écoles gouvernementales et le reste dans des écoles privées (aided et non-aided schools).
Plusieurs pédagogues redoutent la mainmise des fonctionnaires avec le fonctionnement «antidémocratique et autoritaire, voire totalitaire de la SENA», s’indigne-t-on parmi les pédagogues. «L’avenir est sombre. L’Etat qui nous accorde un grant qui ne couvre même pas 20 % des revenus veut le contrôle de notre projet éducatif alors que nous ne véhiculons pas les mêmes valeurs.»
La SENA ne comprend pas ce que c’est que l’inclusion, ni la vraie «qualité» des services spéciaux : «L’nclusion, c’est le respect de chaque enfant avec sa différence. L’inclusion c’est embrasser non seulement l’enfant dans sa spécificité mais aussi soutenir sa famille et encore optimiser tout l’environnement scolaire pour l’accueillir.»
Or, le fonctionnement de la SENA clame haut et fort que son objectif c’est l’uniformité. Pour beaucoup, ce qui se passe aujourd’hui avec les écoles spécialisées rappelle le cas des écoles confessionnelles «avec des fonctionnaires qui auront le dernier mot sur des fonctionnaires», s’emporte le directeur d’une école spécialisée, manifestement pris de court par les basses manoeuvres en cours.
La semaine prochaine, d’autres détails vont filtrer sur le modus operandi. D’ores et déjà, ce que l’on retient du préambule d’un rapport en circulation : «The Ministry of Education, Tertiary Education, Science and Technology has come up with a new policy framework and strategy document with the vision for an inclusive system whereby ALL learners with special education needs can access quality education.»
Avec la SENA, les inquiétudes des pédagogues s’articulent autour des droits que vont s’arroger les fonctionnaires, comme celui d’admission ou celui de recruter. «Freedom of choice is being flouted. There is total disregard for the individual SEN schools and NGOs who have their own methods and style», a déclaré une enseignante qui craint le «power trip for bureaucrats».
Une autre source avance ni plus ni moins : «The demise of inclusive education. With the issuing of Norms & Standards for special education, the fate of pupils at present attending schools run by NGOs is sombre. Most institutions running special schools did not agree with contents of proposals at the validation workshop. The incompetence of those in a position to decide of the fate of these pupils was uncovered and forcefully denounced. Their sheer ignorance of intricacies of the field and its requirements was patent.»
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