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Le meurtrier d’Eleana Gentil plaide coupable: «Mo koumans trouv enn ti lékléraz dan lazistis pou mo tifi»

26 septembre 2021, 15:00

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Le meurtrier d’Eleana Gentil plaide coupable: «Mo koumans trouv enn ti lékléraz dan lazistis pou mo tifi»

Il avait été déféré aux assises. James Jonathan Ramasawmy, le principal suspect dans le meurtre d’Eléana Edouarda Gentil, a plaidé coupable, à l’ouverture de son procès, jeudi. Cet homme de 30 ans, qui a longtemps nié les accusations à son encontre, a finalement accepté sa culpabilité. Pour la mère de la victime, cet aveu représente un peu de soulagement. «Mo koumans trouve enn ti lékléraz dan la zistis pou mo tifi. Me mo ena sertin dout. Es ki linn fer sa tou sel. Mo pa kroir linn fer sa tou sel. Mo souété ki gagn enn lanket aprofondi si li ti ena lot komplis», confie Mirella Gentil dont la douleur est toujours présente malgré les années qui se sont écoulées.

Six ans sont passés depuis le soir fatidique. Eléana Gentil aurait célébré ses 17 ans cette année mais on lui a ôté la vie sauvagement. La fille, alors âgée de 11 ans, avait été agressée sexuellement avant d’être tuée. Son corps en état de décomposition avancée avait été retrouvé le 15 avril 2015 sur un terrain en friche à Lapeyre, Nouvelle-France.

Jonathan Ramasawmy lors de son arrestation.

James Jonathan Ramasawmy, un habitant de Résidence Mont-Bois à Forest-Side, à proximité de Cité Anoska, n’était pas un inconnu de la famille. Il est un cousin éloigné et faisait souvent le va-et-vient chez elle. Eléana Gentil a dis- paru le 5 avril 2015, un dimanche de Pâques. Toute la famille s’était réunie chez une tante à Cité Anoska en et Mirella a vu sa fille pour la dernière fois vers 20 heures. La trentenaire ne s’est pas inquiétée et elle est rentrée chez elle vers 1 heure du matin, pensant qu’Eléana se trouvait avec des proches. Lorsqu’elle se réveille le matin elle pense que le père d’Eléana dont elle est séparée est venu la récupérer.

Le suspect avait participé aux recherches

Mais lorsque Mirella appelle son ex-conjoint et qu’il lui dit qu’elle n’est pas avec lui à Vallée-des-Prêtres elle comprend tout de suite que quelque chose de grave a dû se produire. Elle va consigner une déposition au poste de police de Curepipe. Des voisins organisent une battue dans la région dans l’espoir de retrouver Eléana. Et James Jonathan Ramasawmy participe aux recherches. «Nou ti ena konfians lor Jonathan linn donn koud min rode li osi. Kouma linn kapav fer enn zafer koumsa et apre linn res trankil tou sa tanla. Aster ki li pe vinn dir li koupab. Mo ankor touzour kroir ki li pa finn koz tou la vérité selman», poursuit Mirella Gentil.

Depuis ce drame qui l’a brisée, Mirella Gentil vit seule à Cité Anoska et a préféré que ses autres enfants aillent vivre chez leurs grands-parents dans un village de l’Ouest. «Mo kone zot dan bien laba. Zot en sekirité et zot pe al lekol.» Cette mère dévastée confie que depuis le départ tragique d’Eléana, elle souffre de problèmes de santé et d’un énorme stress. Elle tient à remercier tous ceux qui lui apportent leur aide ainsi qu’une association qui l’épaule beaucoup.

Preuves accablantes

James Jonathan Ramasawmy a été arrêté trois mois après le meurtre d’Eléana Gentil, après que des résultats ont révélé que son ADN a été retrouvé sur les sous-vêtements de la victime. Une quarantaine de prélèvements d’ADN avait été faits sur les hommes présents à la fête à laquelle assistait Eléana Gentil le soir de sa disparition. Les résultats correspondent à l’ADN de James Ramasawmy. Confronté à ces preuves scientifiques, le suspect avait nié et fourni des alibis jusqu’à jeudi quand il a plaidé coupable en cour. Le juge Luchmyparsad Aujayeb a fixé deux jours, soit les 4 et 5 octobre, pour l’audition des témoins.

Depuis le décès tragique de sa fille, Mirella Gentil dit souffrir de problèmes de santé et d’un énorme stress, qui l’empêchent de s’occuper de ses autres enfants qu’elle a confiés à leurs grands-parents.