Depuis le 23 septembre, la campagne pour la troisième/booster dose de Sinopharm a débuté dans les 11 centres de vaccination du pays. Le ministère de la Santé a aussi fait comprendre que la possibilité d’un mix vaccinal est à l’étude. Une décision motivée par le fait que diverses analyses de l’évolution dans le temps de la protection fournie par les vaccins anti-Covid-19 ont démontré une augmentation du risque d’infection au-delà de six mois, suivant la vaccination complète. Les personnes de plus de 65 ans et celles ayant des comorbidités sont particulièrement concernées même si les analyses démontrent qu’une perte de protection vaccinale avec le temps ne semble pas avoir d’impact sur le risque d’une infection de forme sévère.

Mercredi, une étude publiée à point nommé par les autorités américaines a dressé un premier bilan jugé «très rassurant» des effets secondaires d’une injection de rappel.

La conclusion principale de cette étude faite à partir de données rassemblées auprès de 20 000 personnes inoculées d’une troisième dose: «Les doses de rappel sont pour le moment bien tolérées.» Parmi ces personnes, 79 % ont signalé une douleur à l’endroit de la piqûre et 74 % des réactions telles que de la fatigue. Ces effets rejoignent ceux de la deuxième injection, peu importe le vaccin. Aux États-Unis tout comme en Europe, les autorités intensifient leur campagne pour une 3e dose surtout avec la montée inquiétante des cas du Covid-19 et la découverte d’autres variants.

Même si elles ne sont pas représentatives de la population mauricienne, les autorités locales s’appuient sur les données disponibles sur l’évolution de l’immunité vaccinale après deux doses et les effets d’une 3e dose de vaccin pour encourager les citoyens à la recevoir. Mais face aux inconnues qui demeurent, une autre question fait surface : quelle est la durée du bénéfice immunologique d’une 3e dose ? Le ministère de la Santé n’a pas encore fourni les informations sur le nombre de personnes ayant reçu une 3e dose de Sinopharm mais selon nos recoupements, recueillis des 11 centres, l’engouement ne serait pas au rendez-vous. Les chiffres officiels font toutefois état de 800 000 personnes ayant reçu une deuxième dose, à ce jour.