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Consommation: mourir coûte désormais plus cher

16 octobre 2021, 11:00

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Consommation: mourir coûte désormais plus cher

«Tou pri pe monte.» Cette phrase, qui ponctue les conversations dans les files d’attente devant les caisses des supermarchés, a été confirmée par Statistics Mauritius cette semaine. Dans le rapport sur l’indice des prix à la consommation pour le troisième trimestre de 2021, il a été établi que tout, y compris mourir, coûte plus cher qu’en juin.

L’indice des prix à la consommation (IPC), calculé chaque trois mois par Statistics Mauritius, permet de calculer l’inflation à travers les variations des prix des produits largement consommés par le public entre deux périodes. Ainsi, alors qu’en juin, l’IPC était de 111,4 points, il est passé à 111,7 en septembre. Pour rappel, chaque mois, les prix de 1 093 items non périssables sont collectés de 520 commerces. Quant aux légumes, aux fruits et à la viande, les prix sont collectés sur une base hebdomadaire dans neuf marchés. L’augmentation est alors calculée. Mais que donnent ces chiffres abstraits dans les commerces ?

La hausse la plus spectaculaire du rapport concerne les services funéraires. Les produits utilisés pour les rites funéraires ainsi que les services de pompe funèbres coûtent 19,8 % plus cher qu’au deuxième trimestre. Au-delà de la mort, se soigner pour rester en vie a aussi connu une majoration importante. La hausse des produits médicaux se situe entre 1,8 et 8,1 %.

Manger pour vivre

Si les légumes ont baissé de 19,6 %, l’huile de 0,6 % et les grains secs de 15,1 %, la viande coûte, elle, 2,5 % plus cher alors que les fruits ont vu une augmentation moyenne de 2,9 %. Les produits laitiers, eux, ont grimpé de pas moins de 8,3 %. Puis, il y a l’éternelle augmentation des prix de la cigarette et des boissons alcoolisées. En septembre 2021, les produits à base de tabac ont augmenté de 2,7 %, la bière a vu une hausse de 2,9 %, le whisky de 2,3 % et le vin de 3,7 %. Pour rappel, la plupart des prix – en baisse et hausse – ont été impactés par le Budget 2021-2022 présenté en juin et les mesures pour subventionner les produits alimentaires de base annoncées en juillet 2021. Ces subventions seront en vigueur jusqu’en décembre.

Il n’y a pas que le panier de la ménagère qui a augmenté. La construction et la maintenance des bâtiments ont grimpé de 3,4 % alors que les appareils électroménagers coûtent 2,4 % plus cher. Quant aux déplacements, il faut compter une somme augmentée de 4,8 % pour les carburants et ceux qui désirent acheter un véhicule devront débourser 2,8 % en plus.

Dans le domaine de la culture et des loisirs, les hausses ne sont pas négligeables. Alors que les prix des journaux et magazines ont été majorés de 6,2 %, les souscriptions aux différents «private TV» providers coûtent 1 % plus cher. Quant aux équipements audiovisuels, l’augmentation a été de 1,7 %.

Nos amis les animaux n’ont pas été épargnés. Les maîtres dépensent 7,8 % en plus pour leur nourriture. Le prix de l’éducation dans les universités privées a crû de 4,9 %.