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Octobre rose - Le cancer du sein: un mauvais souvenir pour les survivants
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Octobre rose - Le cancer du sein: un mauvais souvenir pour les survivants
Octobre est appelé octobre rose car c’est un mois dédié à la lutte contre le cancer du sein et à la sensibilisation par rapport à cette maladie. Selon les dernières statistiques de 2019, il y a eu 548 cas de cancer du sein à Maurice, ce qui fait de ce cancer le no 1 chez la femme.
Le samedi 16 octobre, l’organisation non gouvernementale (ONG) Link to Life a organisé une campagne de prévention contre le cancer du sein au complexe commercial Jumbo, à Phoenix. Link to Life, rappelons-le, constitué en 2002, offre conseils et soutien psychologique aux malades du cancer et à leurs familles. Cette ONG adhère à l’Union internationale contre le cancer (UICC).
Smita, assistante sociale, explique que l’organisation propose plusieurs activités aux malades pour leur changer les idées, soit des séances de zumba, de tai chi et une fois le mois, c’est la sophrologie, technique de relaxation particulière. Link to Life multiplie aussi les réunions de soutien permettant aux malades du cancer de se rencontrer et de partager leurs vécus. C’est une façon pour eux de se soutenir. Pascal, le responsable administratif, déclare que «dans la vie, si nou péna enn soutien ou mem enn lékout, nou fini dékourazé.» En ce mois d’octobre rose, Maree Luxmee, malade du cancer, raconte comment sa vie a basculé du jour au lendemain.
«Mo ti krwar 60 ans lamem mo pa ti pou trouvé», dit la sexagénaire. Sa vie a pris une autre tournure en 2013 quand elle a remarqué une grosseur anormale dans son sein en se douchant. «Un samedi, mon mari m’a accompagné quand j’ai été voir le médecin, qui m’a référé à un autre praticien pour des examens approfondis. Ce dernier a été direct et m’a expliqué clairement qu’il se pourrait que ce soit quelque chose de sérieux et qu’il fallait faire une biopsie pour le confirmer. Je me suis soumise à cet examen et trois jours plus tard, on m’a confirmé que c’était un cancer du sein. C’est mon mari qui a récupéré les résultats. En l’apprenant, j’étais choquée.»
Son médecin traitant lui a fait comprendre qu’il fallait qu’elle soit opérée au plus vite et que de longs traitements l’attendaient, soit la chimiothérapie et la radiothérapie. «Li pa ti fasil ditou ditou.Koumadir ou pé truv la mort divan ou.» Mais, souligne-t-elle, pendant ces moments durs, elle a pu compter sur le soutien de son mari et de sa famille.
Le message qu’elle veut transmettre aux femmes, c’est d’être à l’écoute de leurs corps et dès qu’elles notent un changement, d’aller voir un médecin sans tarder. Elle le dit car elle réalise que de nombreuses femmes ont peur ou ne sont pas prêtes à accepter un diagnostic de cancer. «Il ne faut pas en faire un problème insurmontable. L’opération, quand elle est nécessaire, est vitale afin que vous puissiez vous rétablir et recommencer à mener une vie normale. Je l’ai vécu et j’ai même perdu mes longs cheveux avec la chimiothérapie. Mais maintenant, mes cheveux ont repoussé et ils sont même plus beaux que mes cheveux d’avant la maladie.»
Elle estime aussi que le soutien du mari ou partenaire et de la famille est indispensable au rétablissement de la malade.
Anushka Virahsawmy, directrice de Gender Links Mauritius : «En 2021, nous ne pouvons dire à nos jeunes de ne pas avoir des rapports sexuels»
Depuis une semaine, Anushka Virahsawmy mène une campagne sur les Sexual and Reproductive Health Rights (SRHR) of Teenagers afin de sensibiliser aux thématiques auxquelles les adolescents sont confrontés à travers l’île.
Pourquoi Gender Links Mauritius mène une telle campagne ?
Quand nous parlons des SRHR, nous mettons l’accent sur les grossesses chez les adolescentes, mariages d’enfants et avortements à risque. Cette campagne a pour but de sensibiliser les gens à ces thématiques qui sont toujours d’actualité à Maurice en 2021. Nous voulons conscientiser les gens mais aussi encourager les organisations non gouvernementales (ONG) à travailler sur le terrain afin d’encadrer les jeunes. Il y a un gros travail à faire et c’est en réunissant plusieurs ONG et partis politiques que cela peut se faire. L’objectif de la campagne SRHR 2021 vient aussi soutenir la campagne #VoiceandChoice en Afrique en cette situation de crise sanitaire.
Comment les adolescents sont-ils encadrés ?
En 2021, nous ne pouvons pas dire à des jeunes de ne pas avoir des rapports sexuels. Nous risquons d’en prendre plein la figure. Cependant, nous sensibilisons les jeunes aux enjeux et aux conséquences. À titre d’exemple, nous encourageons les jeunes à avoir recours à la contraception. C’est mieux qu’un avortement à risque et les maladies sexuellement transmissibles. Nous nous assurons que les adolescents sont en bonne santé tout en gagnant leur confiance.
Quid des politiciens ? Quel est leur rôle dans cette campagne ?
À travers cette campagne, nous avons sensibilisé et nous continuons de sensibiliser plusieurs personnalités de différents partis politiques. Ils doivent être partie prenante dans cette campagne car ils sont souvent sur le terrain. Ensemble, en collaboration avec d’autres ONG, nous mettons de l’avant les problèmes auxquels nous faisons face sur le terrain. Les politiciens doivent nous accompagner en permanence. Si les ONG et les politiciens travaillent ensemble, nos jeunes ne mettront plus leur vie en péril.
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