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Journée mondiale: l’AVC à ne pas prendre à la légère

30 octobre 2021, 18:00

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Journée mondiale: l’AVC à ne pas prendre à la légère

La mort, une paralysie… Telles peuvent être les graves conséquences d’un accident vasculaire cérébral. Un groupe de professionnels de la santé a débuté une campagne, hier, afin de prévenir cette maladie. Des conseils à suivre.

L’accident vasculaire cérébral (AVC), auquel une journée mondiale est consacrée chaque 29 octobre, devient de plus en plus une maladie courante. Pire, il n’y a pas d’âge pour en entre victime. Même un bébé prénatal peut avoir un AVC. Pour marquer cette journée internationale, un groupe de professionnels paramédicaux ont démarré hier leur campagne de sensibilisation à l’université de Maurice. Elle se déroulera sur au moins deux ans, avec l’association des physiothérapeutes, celle des ergothérapeutes, l’association des orthophonistes, celle des diététistes et l’université de Maurice.

Entre 2009 à 2019, 35 000 personnes ont souffert de cette maladie à Maurice. Chaque année, de plus en plus de personnes sont touchées. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS) chaque année, 15 millions de personnes font un accident vasculaire cérébral. Parmi elles, 5 millions meurent et 5 millions souffrent d’une incapacité permanente, ce qui représente un poids pour la famille et la communauté.

L’AVC est rare chez les moins de 40 ans et, s’il survient, c’est principalement à cause de l’hypertension artérielle. Il frappe cependant près de 8 % des enfants atteints de drépanocytose (une maladie génétique héréditaire caractérisée par une anomalie de l’hémoglobine, composant essentiel des globules rouges, permettant le transport de l’oxygène dans le sang).

En effet, un AVC est provoqué par l’obturation d’un vaisseau sanguin dans le cerveau à cause d’un caillot de sang ou par la rupture d’un vaisseau sanguin à l’intérieur du cerveau, entraînant une hémorragie. En cas d’accident vasculaire cérébral, le risque de décès est élevé. S’il n’entraîne pas la mort, l’AVC peut causer une perte soudaine de la vue ou une vision trouble dans un seul œil ; des étourdissements ; un brusque engourdissement ; une perte de sensibilité ou une paralysie du visage, d’un bras, d’une jambe ou d’un côté du corps, de la confusion ; une difficulté soudaine à s’exprimer ou à comprendre ; un mal de tête subit, d’une intensité exceptionnelle, accompagné parfois de vomissements. On parle d’accident car celui-ci survient de manière brutale.

Selon le physiothérapeute et chef d’équipe de la campagne nationale de sensibilisation aux AVC, Mohammad Rizwan Chumroo, il est important de diagnostiquer un patient chaque fois qu’il présente des symptômes mentionnés plus haut. «Sak minit konte. N’attendez pas. Dès que le premier symptôme apparaît, téléphonez au 114, sinon il sera trop tard pour guérir la maladie. L’AVC n’est pas une maladie à prendre à la légère», prévient-il.

Mohammad Rizwan Chumroo, physiothérapeute et chef d’équipe de la campagne nationale de sensibilisation aux AVC.

«En cas d’accident vasculaire cérébral, le traitement en urgence, réalisé en milieu hospitalier, consiste à faire un CT-scan. Après, il faut dissoudre le caillot qui bouche l’artère cérébrale en perfusant un médicament par voie veineuse. Il y a aussi un suivi continu avec plusieurs professionnels du domaine médical. Nous contrôlons également la nutrition», précise le physiothérapeute.

Les facteurs qui provoquent la maladie sont le stress, le diabète, l’hypertension artérielle, l’excès de cholestérol, le tabac, l’excès d’alcool et la sédentarité (NdIR : une mauvaise hygiène de vie, un manque d’activités physiques et de la malbouffe).

Pour éviter et se protéger contre l’AVC, Teenusha Soobrah, diététiste et nutritionniste agréée et présidente de l’Association des diététistes de Maurice, donne quelques conseils sur une alimentation saine.

Elle conseille de consommer beaucoup de fruits et de légumes, du poisson deux à trois fois par semaine comme du saumon, du thon et des sardines, cuits à l’huile d’olive extra vierge ou au four ou à la vapeur, une gamme de noix et graines non salées comme les amandes, le lin – qu’il est important de les varier – ainsi que les féculents entiers comme le riz brun, les pâtes ou la farine complète. Elle insiste sur le fait qu’il faut éviter les viandes transformées, telles que les saucisses, la charcuterie et les ailes de poulet. Et il faut consommer le moins de sel possible, idem pour le sel rose, et évitez les cubes de bouillon du commerce.

Sans oublier, évitez l’alcool, les sodas, les jus de fruits du commerce. Elle recommande d’opter pour des jus faits maison, avec un mélange de fruits et légumes plutôt que de simples fruits. Les boissons fermentées comme le kéfir et le kombucha sont d’excellentes alternatives ou le thé glacé maison, avec peu de sucre. De plus, selon Teenusha Soobrah, il ne faut pas fumer et il est important de bien dormir au moins 6 heures par jour.