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Covid-19: des infirmiers positifs ou en isolement, le manque de personnel déploré

11 novembre 2021, 15:00

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Covid-19: des infirmiers positifs ou en isolement, le manque de personnel déploré

Avec les cas de Covid-19 en hausse, le système de santé arrive au point de saturation et le manque d’infirmiers, décrié depuis longtemps, se fait encore plus sentir. Tous les frontliners partagent la même inquiétude. En ce moment, à l’hôpital Jeetoo, 35 infirmiers sont en isolement. «Soit ils sont positifs, soit leurs proches le sont», explique Nasser Essa, président de la Nurses’ Union. Sans détour, il parle de situation chaotique et affirme que si la tendance se maintient, on arrivera au point où le service se retrouvera avec un infirmier par salle. Mais il ajoute que le problème ne date pas d’hier.

Le manque d’infirmiers remonte à longtemps et la situation actuelle n’arrange pas les choses. Le manque se fait d’autant plus sentir depuis que l’hôpital ENT a été converti en centre de traitement. «Le service ENT s’est déplacé à Candos avec son staff. On a dû mobiliser 75 infirmiers pour qu'ils soient dans le centre de traitement», avance Nasser Essa. Puis, d’autres ont été envoyés dans les flu clinics. Tout ça sans recrutement. Il estime aussi que l’ouverture de nouvelles unités en ce moment ajoute de la pression. Par exemple, la nouvelle unité hépatique nécessite huit infirmiers supplémentaires. «Cela aurait pu attendre que la pression baisse», déplore-t-il.

Et les recrutements ? «Le gouvernement a essayé de prendre des contractuels, mais avec un salaire de Rs 15 000 et le PRB qui ne permet pas leur recrutement par la suite, personne n’est intéressé. Parmi la trentaine qui ont été recrutés, beaucoup partent dès qu’ils ont une meilleure offre», avance le syndicaliste. Il garde toujours l’espoir que cela sera corrigé dans le rapport Errors and Omissions. Lors d’un second exercice de recrutement avec les mêmes conditions, il y a eu très peu d’intérêt.

Du côté du personnel, la situation n’est pas meilleure. «Je sais que je suis un maillon dans la chaîne. Si je pense à ma fatigue et décide de ne pas venir travailler, cela va se répercuter sur mon collègue, qui est tout aussi fatigué. A enn moman, se patian ki perdi», avance un membre du staff.