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Covid-19 │ 1 215 Décès en plus en dix semaines: ce que révèlent les chiffres
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Covid-19 │ 1 215 Décès en plus en dix semaines: ce que révèlent les chiffres
Entre le 1er et le 18 novembre, le pays a enregistré 970 décès, alors que pour la même période l’année dernière, le chiffre était de 556. C’est ce qui a été révélé au Parlement, hier, vendredi 19 novembre, lors de la PNQ. En dix semaines, c’est 1 215 décès en plus que le pays a enregistré par rapport à l’année dernière. Que veulent dire ces chiffres ?
Ce n’est pas la première fois que le nombre de morts, toutes raisons confondues, retient l’attention des élus. Le 9 novembre, Ehsan Juman avait interpellé Steven Obeegadoo, qui était alors Premier ministre par intérim, sur cette même question pour les mois de juillet à octobre. Ainsi, on a appris qu’en septembre de cette année, le pays a déploré 1 198 morts et 1 397 autres en octobre. Selon Statistics Mauritius, en 2020, le pays comptait 889 morts en septembre et 905 en octobre.
Revenons à novembre. Par rapport à l’année dernière, il y a eu une augmentation de 51,70 % de décès cette année. Sur les mois de septembre et octobre, l’augmentation a été de 40,19 %. Si on remonte sur les cinq dernières années, l’augmentation par rapport à 2021 tourne autour des 40 %.
Une indication du système de santé La tendance des décès en excès suit la même courbe que les décès du Covid. Ces chiffres, indique le virologue Shameem Jaumdally, doivent être correctement analysés. «Tout d’abord, il faut enlever le nombre de patients dont les décès ont été directement attribués au Covid-19. Puis, il faut aussi enlever les patients positifs mais décédés d’autres comorbidités. C’est à ce moment-là que nous aurons un chiffre plus clair.» Ce chiffre comprendra donc les patients positifs sans comorbidités mais décédés d’autres causes, ainsi que tous ceux morts d’autres causes. Les décès en excès, dit le virologue, sont une indication sur comment le système de santé a été impacté par la pandémie. «Dans tous les pays, les décès en excès surviennent lorsque les hôpitaux sont remplis. Donc, l’accès aux soins est limité et cela a une répercussion directe sur le taux de mortalité.» Cependant, il estime qu’il est trop tôt pour faire une analyse définitive. Il faudra, dit-il, attendre encore trois mois au moins pour pouvoir se faire une idée claire de l’impact de la pandémie sur le système de santé.
Par ailleurs, toujours sur la question des chiffres, le ministre de la Santé a fait savoir que le pourcentage de décès en rapport à la pandémie est de 0,047 %, loin derrière d’autres pays avec le même Produit intérieur brut (PIB).
Le ministère revoit sa copie jusqu’à présent, le ministre de la Santé a, à chaque occasion, affirmé que le pays est prêt à faire face à n’importe quelle situation. Mais au Parlement hier, il a été révélé que le pays a fait appel à la France, non seulement pour de l’oxygène en urgence, mais aussi pour une formation du personnel médical. «Après la mort, la tisane», a lancé Xavier Duval, alors que le Dr Kailesh Jagutpal, lui, affirmait que la coopération a toujours existé et que l’oxygène en urgence est pour que le pays soit préparé. En gros, l’appel en urgence fait partie d’un plan de préparation…
Le ministre a aussi fait savoir que l’appel d’offres pour le Molnupiravir, médicament maintes fois réclamé au Parlement, a aussi été attribué.
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