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À trois ans, il guérit, puis développe une inflammation sévère

10 décembre 2021, 20:00

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À trois ans, il guérit, puis développe une inflammation sévère

Cette mère de famille en tremble encore. Annabelle Babet revit l’angoisse de découvrir la nouvelle maladie d’Isaiah, son fils de trois ans. Le 13 octobre, ils sont tous deux testés positifs au Covid-19. Asymptomatiques, ils restent en auto isolement pendant dix jours.

Alors qu’ils reprennent le cours de leur vie, le 15 novembre, tout bascule. Le petit a de la fièvre. «Il n’a pas eu de grippe. La fièvre restait forte : 38 degrés et jusqu’à 39,9 degrés. Aucun pédiatre ne voulait le prendre en consultation.»

Bouleversée, elle fait subir plusieurs tests antigéniques à son fils. «Tous les tests étaient négatifs au Covid-19. J’ai sollicité l’aide des médecins, sans succès.» Le 19 novembre, les parents consultent un pédiatre. «Il a prescrit des antibiotiques. Mais mon fils n’allait toujours pas bien.»

Conjonctivite et rougeurs

Le 21 novembre, le petit se réveille avec une conjonctivite. «Il avait des rougeurs sur le corps. Il allait encore plus mal.» C’est en clinique que les parents découvrent qu’il a le syndrome inflammatoire multi-systémique pédiatrique (PIMS). Un syndrome post-Covid-19.

 Anabelle Babet, qui a craint le pire, n’est pas au bout de ses peines. «Le traitement est vraiment coûteux. On a demandé à la famille de nous aider.» Cette maman confie qu’on a administré six bouteilles d’immunoglobulines – une bouteille coûtant Rs 16 000 – au petit. «Il y a aussi les autres traitements et les frais de la clinique. Mais le plus important, c’est qu’au bout d’une semaine, il se sent mieux.»

Le Dr Khalid Chojoo, pédiatre, explique que «les jeunes n’ont pas trop de symptômes durant le Covid-19, mais deux à six semaines après, ils commencent à être malades. Le syndrome inflammatoire affecte plusieurs organes. Leur système immunitaire, pensant qu’il y a une infection, continue à combattre.» Cette maladie peut avoir des conséquences graves, si elle n’est pas traitée rapidement. Le traitement à l’immunoglobuline varie selon les cas. «Cela coûte cher. Des corticoïdes et de la cortisone à forte dose peuvent aussi être administrés au début. Quelquefois, l’enfant est réceptif au traitement, mais parfois, son système y résiste.» Cette maladie peut affecter «le cœur, les poumons, le foie ou les reins. Il faut donner du temps pour que l’enfant se porte mieu». Mais il souligne surtout qu’il faut «traiter rapidement».