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Mode: la designer Melissa Blackburn raconte sa marque
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Mode: la designer Melissa Blackburn raconte sa marque
Son nom est déjà bien établi dans la sphère de la mode, et la semaine dernière, Melissa Blackburn a lancé sa propre ligne de vêtements, Meloblack the Label. Elle a finalement franchi le pas après plus d’une décennie de créations pour d’autres marques. La designer revient sur son parcours et se confie sur ses inspirations et projets futurs.
«On dit que l’habit ne fait pas le moine, mais j’ai toujours pensé qu’une femme peut s’affirmer à travers ses tenues», lance-t-elle d’emblée. C’est l’une des raisons qui l’ont poussée à lancer sa propre marque et laisser libre cours à ses créations. Une collection féministe, donc ? Certes, il y a une touche de cela. «J’ai tenu tout ce temps dans ce domaine qui passe d’une mode à l’autre car j’ai toujours été persuadée que la femme s’habille pour se faire plaisir. Le vêtement est un accessoire qui fait qu’on arrive à s’accepter et aide à la confiance en soi. Cela a toujours été mon moteur», confie la designer. D’ailleurs, plusieurs pièces de sa collection, intitulée Rebel Girl, vont dans ce sens. Entre les blazers flanqués de «Girl Power» ou les bomber jackets «Love me forever or never», les pièces mai- tresses de la collection, Melissa Blackburn réitère que l’affirmation de soi passe aussi par les tenues. «C’est important pour soi-même, et ça, je peux l’affirmer après avoir observé les réactions dans le domaine pendant plus de dix ans.»
C’est en 2006 qu’elle se lance en tant que fashion designer. À l’époque, elle travaillait pour une compagnie de textile. Tout de suite, elle crée ses propres imprimés et patrons. Il n’a pas fallu longtemps pour que les collections créées en interne décollent. «Face à la réponse des clients de la compagnie, j’ai créé une équipe complète car il était impossible de continuer seule sur cette lancée.» Les années passent, l’équipe est rodée et les idées fusent. L’usine avait des machines qui dormaient. Il y avait des tis- sus qui restaient des productions. «Donc, j’ai demandé à la direction pourquoi ne pas utiliser ces ressources déjà présentes pour le marché local ?» L’idée est acceptée. Les collections sortent. L’usine ouvre un magasin, puis deux, puis six. Par la suite, la designer change de compagnie deux fois pour atterrir là où elle est actuellement. À côté de cela, ses proches ne cessent de la taquiner. Pourquoi ne pas lancer sa propre ligne et faire vraiment ce qu’elle a en tête ? «L’idée trotte depuis longtemps, mais bon, le fait que je procrastine et réfléchisse trop n’est pas un secret», soupire-t-elle. Les rares fois où elle s’est laissé convaincre étaient pour les Backstage Collections qu’elle a utilisées comme vitrine, mais toujours pas de production pour vendre. La pression monte et finalement, elle cède. Elle se lance.
Pour cette première collection, son inspiration est Madonna et son album Rebel Heart.«Personnellement, elle est la plus grande fashion icon contemporaine. Le choix était facile», confie Melissa Blackburn. Elle ajoute que la Madonne reflète bien l’esprit de la collection : s’affirmer, parfois contre vents et marées. «Je me suis fait plaisir à créer, et depuis le lancement, c’est un bonheur de constater que Meloblack The Label fait aussi plaisir aux clientes.» Cette collection, précise-t-elle, est aussi un test pour savoir ce qu’elle vaut seule.
Où sera la marque dans dix ans ? La designer ne se fait pas d’illusion. Elle sait qu’elle a lancé sa ligne dans une conjoncture difficile, où pour plusieurs personnes, la priorité n’est pas les vêtements. «Mais je persiste à croire que surtout pendant cette période difficile, s’habiller remonte le moral.» Cependant, pas question de tirer des plans sur la comète. «Je gère au jour le jour. Tant que le public répond présent, je vais continuer.»
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