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Santé: la clinique du Nord équipée pour pratiquer l’angioplastie et la chirurgie à coeur ouvert

21 janvier 2022, 20:00

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Santé: la clinique du Nord équipée pour pratiquer l’angioplastie et la chirurgie à coeur ouvert

Si, comme bon nombre de centres de soins, la clinique du Nord disposait d’un appareil d’échographie trans-thoracique, technique d’imagerie médicale réalisée grâce à une sonde à ultrasons posée sur le thorax et permettant d’examiner, sur moniteur, l’état du coeur, il lui manquait l’échographie trans-oesophagienne. Il s’agit d’un capteur sonore placé sur un endoscope et introduit dans l’oesophage, voie privilégiée pour obtenir des images de l’arrière du coeur et des valves puisque l’oesophage est accolé au coeur. C’est désormais chose faite à cette clinique de Baie-du-Tombeau, qui s’est équipée en conséquence. 

Ainsi, dès qu’un patient se présente avec des symptômes de début de malaise cardiaque, il est soumis à un stress test. Si le malade peine et est anormalement essoufflé, il est dirigé vers la salle de consultation où les échographies trans-thoracique et trans-oesophagienne, qui sont des examens complémentaires, sont pratiquées. Les images reçues permettent alors au cardiologue d’avoir une idée exacte de l’état du coeur du patient, de ses valves et de ses artères. 

L’appareil coeur-poumons qui prend le relais de la fonction cardiaque pendant certaines opérations et la salle hybride.

Et si le cas est grave, ces examens préliminaires doivent être suivis d’une angiographie. Le Dr Sooknundun a d’ailleurs fait aménager une première salle d’opération dans laquelle l’équipe de cardiologie – une dizaine de cardiologues interventionnels mauriciens et indiens et leurs infirmiers dédiés – pratique cet examen. L’angiographie consiste à injecter une solution de contraste dans le bras ou l’aine du patient pour examiner, sur moniteur, les endroits où les artères sont obstruées par la plaque (dépôts de graisse). Et si tel est le cas, ces spécialistes peuvent alors immédiatement pratiquer l’angioplastie. Cette technique d’intervention consiste à désobstruer l’artère ou les artères bouchées pour favoriser un retour à la normale de la circulation sanguine avec la pose d’un ou de plusieurs stents, genre de petits ressors, destinés à soutenir les artères pour qu’elles ne s’affaissent pas. 

Si à la suite de l’angiographie, les cardiologues estiment que les artères du patient sont trop abîmées pour une angioplastie, ils auront alors recours au pontage coronarien, qui est une intervention à coeur ouvert. La technique consiste à ouvrir le thorax et arrêter le coeur, tout en branchant le patient sur un coeur-poumon artificiel, machine qui prend le relais de la fonction cardiaque pendant que les chirurgiens contournent l’artère bouchée en venant greffer l’artère mammaire ou une veine, prélevée juste avant de la jambe, à la partie irriguée de l’artère afin de rétablir une circulation normale. 

Dans les autres centres de soins, après l’angiographie et en cas de nécessité de pontage, ils admettent le malade en salle et programment cette intervention pour un autre jour. À la clinique du Nord, la machine coeur-poumon étant sur roulettes et donc mobile, le pontage à coeur ouvert se pratique sur le champ et sans délai. «Je n’aime pas faire les choses à moitié mais le faire d’une traite et jusqu’au bout», précise le Dr Sooknundun. Cette intervention peut se pratiquer dans la salle d’angiographie/ d’angioplastie, qui devient alors un bloc opératoire hybride ou dans l’autre salle d’opération high tech, dédiée aussi aux interventions cardiaques. Avec ces deux blocs opératoires cardiaques, la clinique du Nord dispose d’un total de huit salles d’opération. 

Une fois le pontage complété, le patient est admis dans la salle d’Intensive Care Unit (ICU) cardiaque qui se trouve sur le même palier et qui dispose de quatre lits. Il y restera un minimum de deux jours avant d’être transféré dans une salle de récupération normale, toujours sur le même palier, pour terminer sa convalescence d’une durée approximative de six jours. Au cas où le patient, qui a subi un pontage est diabétique et souffre d’insuffisance rénale, il lui est possible d’effectuer sa dialyse dans la salle d’ICU cardiaque. 

Ces aménagements ont nécessité un investissement matériel et humain d’environ Rs 100 millions mais ils sont importants pour le Dr Sooknundun, vu, dit-il, «le nombre grandissant de diabétiques, d’hypertendus et le rajeunissement des personnes souffrant de maladies cardiovasculaires en raison d’une mauvaise hygiène de vie et de la sédentarité».