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Covid long: quand le virus s’imprègne dans l’organisme
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Covid long: quand le virus s’imprègne dans l’organisme
Avoir le Covid-19 est une chose, mais y survivre par la suite en est une autre. En effet, plusieurs personnes ayant été contaminées par le nouveau coronavirus, en conservent des séquelles plusieurs mois après leur guérison. C’est ce qu’on appelle le Covid long. Si elles pensaient que leur mal avait disparu après un test négatif effectué dix jours après la fin de leur contamination, leur corps leur rappelle, chaque jour, que ce virus n’est pas qu’une simple grippe.
Sophie, 26 ans, peut en témoigner. Cela fait plus de deux mois qu’on lui a dit qu’elle était guérie du Covid19. Cependant, son corps n’est plus le même depuis l’infection. «Depuis que j’ai eu le Covid-19, je ne suis plus la même personne. Avant je pouvais courir, faire plusieurs activités durant la journée mais maintenant, monter des escaliers m’essouffle», explique la jeune femme. Elle ajoute que depuis qu’elle a eu le Covid-19, elle ne cesse de développer des infections. «D’abord, cela a été une infection à la gorge puis aux poumons et puis encore dans les parties génitales. Et cela continue.» Elle dit avoir pris un «abonnement» chez les médecins tant elle est obligée de se rendre dans leurs salles d’attente ces derniers temps. «Les médecins me disent que c’est le Covid long. Que cela prendra du temps pour que mon corps se débarrasse du mal que m’a fait le virus. J’attends. Je suis les conseils et les traitements dans l’espoir de retrouver ma santé d’avant le Covid-19.»
C’est aussi le souhait de Rajiv, 34 ans. Infecté au Covid-19 en septembre 2021, il a l’impression de n’avoir jamais tout à fait guéri, même si quatre mois se sont déjà écoulés. Et pourtant, lorsqu’il était positif, il était asymptomatique. «Je tousse énormément depuis. Je tousse tellement que cela m’épuise. Pourtant, je n’ai jamais fumé de ma vie. Un médecin du privé m’a dit que j’avais une infection aux poumons et comme si cela ne suffisait pas, depuis que j’ai souffert du Covid-19, ma tension artérielle ne cesse de grimper. Certains médecins disent que mon hypertension était antérieure à mon infection au nouveau coronavirus et que c’est maintenant qu’elle se manifeste mais je n’y crois pas.»
Des complications sur la durée
Comme Sophie, Rajiv a l’impression d’être une autre personne. Vigile dans une firme privée, il avait l’habitude de ne pas avoir besoin d’énormément d’heures de sommeil et il pouvait assumer ses responsabilités professionnelles sans en ressentir la fatigue. Or, depuis septembre, il peine à rester éveillé. «J’ai tout le temps sommeil et constamment des maux de tête.»
Selon le virologue Shameem Jaumdally, le Covid long c’est des séquelles d’ordre physique sur une personne, sur une certaine durée, après l’infection au Covid-19. Ces séquelles peuvent se manifester chez des patients positifs dont les symptômes ont été modérés à sévères, nécessitant leur hospitalisation. «Pour les plus jeunes donc, le Covid long peut être expliqué par l’inflammation causée par le nouveau coronavirus et qui entraîne de la fièvre, des douleurs musculaires entre autres, résultant d’un taux d’inflammation très élevé dans l’organisme. Et cela prend du temps pour que le corps retrouve sa normalité. Tan ki virus la resté, l’inflamation pou continué manifesté limem.»
La plupart des personnes qui ont été sévèrement touchées par le Covid-19 sont aussi concernées par le Covid long. Surtout celles qui ont eu des caillots sanguins ou qui ont eu les systèmes cardiovasculaire et cérébrovasculaire affectés. «Bon nombre de personnes sont à risque d’avoir des séquelles du Covid long même une année après leur admission en milieu hospitalier. Car, ils ont eu les poumons affectés par le Covid-19 et cet organe ne se régénère jamais. Il en va de même pour le foie, par exemple.»
Pour le Dr Jaumdally, il est clair qu’un suivi des patients ayant souffert du Covid-19 doit être fait et ce suivi pourrait être réalisé au sein d’un département Post Covid Long Disease, mis en place dans les hôpitaux, comme cela se fait à l’étranger. Là, les patients peuvent faire des tests sanguins ou un scan pour savoir s’ils ont développé des nouvelles maladies. «Dans le contexte local, le moment est propice pour faire ce suivi car il y une baisse dans le taux d’hospitalisation. Sa ti pou kapav permet nou fer enn evaluation...»
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