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Police: C’est la grogne au «Scene of Crime Office»

21 février 2022, 19:30

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Police: C’est la grogne au «Scene of Crime Office»

Un sentiment de ras-le-bol anime les éléments du Scene of Crime Office (SOCO). Ils en ont assez que leurs griefs envers l’administration tombent dans l’oreille de sourds. Ils auraient, à maintes reprises, demandé aux hauts gradés d’appliquer un système de rotation (shift) pour cette unité afin qu’elle fonctionne efficacement et qu’un gaspillage de ressources soit évité. Car avec le système de travail actuel, certains d’entre eux travaillent 56 heures d’affilée.

Le SOCO comprend des examiners, des photographes et des dessinateurs (draughtsmen). Les hommes du SOCO souhaitent qu’une équipe complète, soit un examiner, un photographe et un dessinateur, soit en service au même moment afin qu’elle puisse être dépêchée rapidement sur le terrain. Ce qui n’est pas le cas actuellement.

L’équipe du SOCO est divisée en trois. Le SOCO du nord, basé à Abercrombie, couvre les divisions Nord, Port-Louis Nord et Est. Le SOCO Western, basé au quartier général de Rose-Hill, couvre l’Ouest, Port-Louis Sud et l’Est alors que le SOCO du Sud, basé à Curepipe, couvre le Sud et le Centre. «Les examiners travaillent de 8 à 16 heures et ensuite, une autre équipe prend le relais. Or, les photographes et dessinateurs restent on-call et travaillent une journée pour finir le lendemain. Ils débutent à 8 heures et rentrent chez eux vers 17-18 heures. S’il y a d’autres cas, nous devons nous rendre à nouveau au bureau. Et ce, à des horaires parfois pas évidents, comme à 3 heures. Ce qui fait que nous sommes hors de chez nous de 3 à 6 heures et nous devons reprendre le travail deux heures plus tard, soit à 8 heures et ce, sans un jour de congé. Parfois, ceux qui n’habitent pas tout près de leur lieu de travail, ont des soucis de transport. Il faut aller les récupérer, avant de revenir au bureau, inscrire les entrées et ensuite se rendre sur une scène de crime. Il arrive aussi que lorsque nous arrivons au bureau, celui-ci est fermé.

Il faut alors attendre qu’un examiner arrive avec les clés. Quand il y a un crime, les examiners se rendent les premiers sur les lieux et c’est après que le photographe et le dessinateur y vont. Comment peut-il y avoir deux administrations pour un seul bureau ? C’est un gaspillage de ressources. Une seule équipe devrait être sur une scène de crime en même temps», confie une source.

Ce système de travail, ajoute ce même interlocuteur, explique que le SOCO arrive souvent en retard sur les scènes de crime. Les éléments du SOCO se disent démotivés par cette situation, qui dure depuis une vingtaine d’années. Ils lancent, à nouveau, un appel au commissaire de police pour qu’il revoie le fonctionnement de cette unité.

Jours off et compensations 

Sollicité, le service de communication de la police indique que les membres du SOCO bénéficient de «certaines facilités de off» et «de certaines compensations», comme être dispensés de venir au bureau lorsqu’ils doivent se rendre en cour et d’un jour de congé supplémentaire mensuellement. Sauf que les policiers du SOCO, eux, disent ne pas bénéficier de congé supplémentaire et qu’ils ne sont pas systématiquement dispensés d’une présence au bureau lorsqu’ils doivent se rendre en cour.