Miven Davissen Daniel a 33 ans. Le calvaire que ce père de deux petites filles a traversé lorsque sa famille a été testée positive l’a marqué à vie. C’était en août de l’année dernière. Il a été en contact avec un de ses collègues et comme le veut le protocole, s’est rendu à l’hôpital pour un test rapide. Négatif.

Mais quelques jours plus tard, il commence à être malade. Il se rend à l’hôpital Victoria puis à Jeetoo pour un nouveau test, mais face à l’affluence, préfère se tourner vers une clinique pour un test PCR. Le lendemain, le 19 août, le résultat tombe. Il est positif et est pris en charge par le ministère. À cette époque, son épouse était enceinte de huit mois. Alors qu’il a été placé dans un hôtel, son épouse, qui était aussi positive, et sa petite fille, elles, ont été emmenées dans un autre hôtel un jour après. «J’étais malade, seul dans un hôtel alors que mon épouse enceinte était ailleurs. C’était très difficile à vivre», se souvient-il. Mais après deux jours, ils ont pu se retrouver dans le même hôtel. Sa femme a aussi eu des symptômes. Quant à sa fille, elle a fait de la fièvre mais les résultats ont toujours été négatifs. Miven Daniel a quitté le centre le 31 août et sa famille deux jours après.

Mais il n’était pas au bout de ses peines. Un mois après la naissance de sa fille, celle-ci avait attrapé le virus d’un membre de sa famille. «On parlait alors des enfants qui ont eu des complications. Ma fille avait de la fièvre et toussait. C’était affreux à vivre», dit-il. C’est avec la peur au ventre qu’il a vécu ce moment, surveillant la température de son enfant à chaque instant. Heureusement, sept jours après, elle a été testée négative.

La fin de la maladie n’a pas été très joyeuse. Il lui a fallu attendre environ quatre mois avant de retrouver pleinement le goût. «Et même jusqu’à présent, je n’ai pas encore retrouvé toutes mes capacités physiques. Je m’essouffle assez vite. Je ne sais pas si c’est la maladie, la vaccination… ou l’âge», préfère-t-il en rire.