C’est un problème qui dure depuis presque une décennie. À chaque averse, l’eau usée déborde du tout-à-l’égout à Vallée-des-Prêtres, ce qui cause un inconvénient majeur aux habitants. Face aux plaintes, les autorités ont mis en place une solution temporaire, mais les habitants réclament désormais des actions concrètes. 

C’est un calvaire pour tous les usagers de la route, surtout en ce moment car les pluies sont fréquentes. «Nous ne parlons même pas de pluies torrentielles. Même 15 minutes après une averse normale, les bouches d’égout commencent à déborder, surtout celle à l’entrée de la région», explique Jessen Chandramudy, un habitant de cette zone de la circonscription n°4. Les motocyclistes et les piétons doivent alors traverser des flaques d’eaux usées d’où émanent des odeurs pestilentielles. Parfois, lorsque les accumulations sont conséquentes, ils sont contraints de signaler les flaques aux usagers de la route avec des morceaux de bois plantés dans les nids-de-poule. 

Notre interlocuteur avance que le système a été mis en place il y a très longtemps et qu’au fil du temps, la population de Vallée-des-Prêtres a augmenté, ce qui fait que le tout-à-l’égout est désormais inadéquat. Ashok, un autre habitant, se souvient que, déjà, lorsque les tuyaux étaient installés avant 2010, les habitants soulevaient le problème et affirmaient que la dimension ne prenait pas en considération la population à venir. «Le problème se pose aussi pour les planteurs car lorsque les eaux usées débordent, toutes les plantations sont détruites», avance-t-il. 

Face à la situation, il a été avancé par les autorités qu’il se peut qu’il y ait des décharges illégales qui causent la saturation. Toujours est-il que depuis l’accumulation des plaintes, les camions de la Wastewater Management Authority (WMA) sont mis en stand-by dans la région lorsque la météo annonce des averses. D’ailleurs, les élus de la circonscription ont fait le déplacement récemment pour s’enquérir de la situation. «Nous apprécions la démarche, mais il est temps de trouver une vraie solution stratégique», avance Jessen Chandramudy. Comme lui, plusieurs autres habitants estiment qu’il faut que le problème soit résolu car en ce moment, il faut que les débordements commencent pour que la WMA se mette à l’oeuvre. 

Le ministère des Services publics a été sollicité et une réponse est attendue. Il nous revient toutefois que la situation est connue et qu’un projet de remise à niveau est au niveau de consultation. Les autorités tentent de déterminer si les infiltrations d’eau de pluie contribuent au problème. Une lueur d’espoir pour les habitants ? Ces derniers attendent de voir combien de temps s’écoulera avant d’avoir une réponse sur la consultation et voir le démarrage des travaux concrets…