C’est  une affaire qui fait couler beaucoup d’encre et sur laquelle la police elle-même enquête. Un habitant de Pailles, âgé de 49 ans, a été relâché sur parole, jeudi 3 mars, alors qu’il venait de comparaître en cour de Port-Louis pour «damaging property». Comme il était déjà en conditionnelle pour possession illégale d’armes et agression, la police avait objecté à sa remise en liberté. Il avait été reconduit en cellule policière.

Selon le protocole sanitaire, les détenus doivent se soumettre à un test PCR ou antigénique avant d’être placés en cellule. Le quadragénaire a été conduit à l’hôpital Dr A. G. Jeetoo pour un test, qui s’est révélé positif. Un haut gradé aurait alors donné l’ordre de le relâcher sur parole. Une décision qui a surpris plus d’un. Pourquoi n’a-t-on pas conduit le suspect au centre de déten- tion de Vacoas, selon le protocole sanitaire en place ?

Rappelons que le centre de détention de Vacoas a été aménagé pour les détenus qui sont testés positifs au Covid-19 et, selon une source, si le centre est rempli, il faut trouver une cellule isolée dans un autre poste de police. Selon les procedures, pour libérer un suspect sur parole après son arrestation, l’ordre doit venir d’un officier de police à partir du rang d’assistant surintendant de police. Mais cet ordre est valable uniquement si la personne n’a pas encore été traduite devant la justice. «Par exanp, si lapolis inn aret enn sispé tanto pending court appearance é lakour fini fermé, o gradé divizionla désidé si release on parole ou al detain. Mé di moman ki dimounn la inn fini pas lakour ek mazistra inn désid pou remand cell, okenn lapolis pa kapav al kont sa», poursuit un enquêteur.

L’habitant de Pailles, un entrepreneur, avait été arrêté après avoir saccagé plusieurs véhicules à Sorèze. Armé d’une hache, il avait vandalisé des véhicules garés en bord de route. Des policiers du poste de police de Pailles avaient été mandés sur les lieux. En voyant les agents, le suspect s’est montré plus violent et a aussi endommagé leur fourgonnette. Les policiers ont dû faire appel à des renforts pour maîtriser l’individu.

La charge provisoire aurait aussi été mystérieusement rayée vendredi du dossier du suspect. Le quartier général des Casernes centrales enquête. Le dossier pourrait être confié au Central Criminal Investigation Department, avance une source.