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Les parents de Dixitha Veerapen: «Nous lui avions demandé de rentrer»

9 mars 2022, 21:06

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Les parents de Dixitha Veerapen: «Nous lui avions demandé de rentrer»

Le couple de quinquagénaires est effondré. Ils savaient que leur fille était maltraitée par son concubin, qui serait un drogué. Mais celle-ci pensait que ce dernier changerait… Dans cette énième dispute, elle a perdu la vie.

Depuis lundi, un véritable coup de massue s’est abattu sur Purnima, 57 ans, et Nanda Veerapen, 58 ans. Leur fille de 24 ans, Dixitha, a été tuée par son concubin, Vidianand Beekharry, 28 ans, plus connu comme Vicky. Le drame s’est joué au domicile du couple à avenue Belle-Île, Bambous. Vicky Beekharry a tabassé sa compagne à coups de barre de fer lors d’une violente dispute. Selon les témoignages recueillis par la police, le couple se bagarrait souvent. Le jeune homme est soupçonné d’être un toxicomane. «Mo’nn fer tou pou tir mo tifi dépi laba kan linn dir nou li gagn baté. Désam mo ti al sers li», raconte Nanda Veerapen, qui réside à Belle-Rose. «Nous lui avons demandé de revenir à la maison plusieurs fois. Mais elle nous a dit qu’elle avait parlé à Vicky, qui avait dit qu’il allait changer. C’est pour cela qu’elle décidait de repartir à chaque fois.»

Peu avant le drame, Dixitha était en compagnie de ses parents à Rose-Hill. «Elle a appelé sa mère pour lui demander si elle pouvait lui donner un peu d’argent car elle n’avait pas de sous pour acheter du lait pour son fils d’un an. Nous lui avons dit de venir nous rejoindre à Rose-Hill. À chaque fois qu’elle avait des problèmes d’argent nous essayions de l’aider car nous pensions à cet enfant qui a des besoins et mérite de vivre dans de meilleures conditions. C’est un innocent qui se retrouve au milieu de problème d’adultes. Il n’y est pour rien. Ma fille ne travaille pas mais parfois elle m’aide au boulot», relate Nanda Veerapen.

La jeune femme était aussi mère de deux autres enfants en bas âge, issus d’une précédente union. L’un vit avec ses grands-parents alors que l’autre a été pris en charge par la Child Development Unit. Après avoir rencontré ses parents et récupéré l’argent, Dixitha est rentrée chez elle. Ses parents ignoraient que ce seraient les derniers instants qu’ils passeraient avec elle. En rentrant chez elle, une violente dispute a éclaté entre Dixitha et son concubin Vicky devant leur fillette. Nanda Veerapen, qui tient un tricycle de dholl puri dans la région de Belle-Rose, voit son quotidien basculer tout d’un coup lorsqu’on lui annonce la terrible nouvelle dans la soirée. Le père de famille, accompagné de l’un de ses fils et de son épouse, se rend sur les lieux du drame.

Le suspect explique le motif de la dispute

La police de Bambous avait été sollicitée par des voisins et proches du couple en entendant la violente dispute. Arrivée sur place, la police a dû enfoncer la porte et a aperçu Dixitha gisant inconsciente dans leur maison d’une pièce. Vicky avait essayé de se trancher les veines avec des ciseaux. Il a été conduit d’urgence à l’hôpital Victoria à Candos, où il a été admis. Son état de santé étant jugé stable, les enquêteurs ont pu recueillir sa version des faits, hier. Sur son lit d’hôpital, il est revenu sur le motif du drame. Il a dit soupçonner sa compagne d’infidélité. Il aurait trouvé louche que Dixitha rentre aussi tard à la maison.

«Mo’nn kestionn li kouma linn rant lakaz 3-z-er. Mo’nn dir li kot to sorti tou sa létan-la. Linn dir moi linn al zwenn so mama pou pran kas. Mo pann tro krwar ki linn al zwenn zis so mama. Mo’nn ferm laport mo’nn donn li dé-trwa kalot apré mo’nn pran enn féray mo’nn tap li. Kan mo’nn trouv li inn tonbé mo’nn paniké, mo’nn pran enn sizo pou koup mwa», a expliqué Vicky aux agents.

Séparé de sa première épouse de qui il a deux enfants, Vicky est sous surveillance policière et devra comparaître devant la justice pour meurtre à sa sortie de l’hôpital. L’enquête est menée par le sergent Jahul et la Criminal Investigation Division de Bambous, sous le commandement du surintendant Bansoodeb. L’autopsie pratiquée par le médecin légiste de la police, le Dr Maxwell Monvoisin, a attribué le décès de Dixhita Veerapen à un shock due to blunt injuries. Les funérailles de la victime ont eu lieu hier après-midi.