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Covid-19: pourquoi ils n’ont jamais attrapé le virus…

13 mars 2022, 19:00

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Covid-19: pourquoi ils n’ont jamais attrapé le virus…

Après deux ans de pandémie, alors que pratiquement tout le monde connaît au moins un proche qui a été infecté, il existe tout de même une poignée d’irréductibles, qui n’ont jamais contracté le virus, ou du moins, n’ont pas présenté de symptômes jusqu’à présent. Il est toutefois difficile d’estimer le nombre de personnes infectées une ou deux fois et combien n’ont jamais été testées positives car le nombre total de tests n’est plus annoncé depuis juillet 2021. Mais ce qui est sûr, c’est qu’il y a bien une partie de la population – même à l’international – sur qui le virus est «dilo lor bred sonz». Qu’est-ce qui explique ce phénomène ?

Les gestes barrières

Depuis l’apparition du virus à Maurice, des mesures sanitaires ont été prises et même après les assouplissements, certains gestes de base ont été maintenus et devraient perdurer même après le 31 mars, quand prendront fin les règlements de la Quarantine Act et une nouvelle annonce sera faite. Ces gestes, même s’ils sont souvent critiqués, ont porté leurs fruits. Par exemple, le port du masque et les restrictions sur les rassemblements ont contribué à limiter les infections. Cependant, ces mesures souvent qualifiées d’illogiques : si le public peut s’entasser dans un bus, pourquoi les plages ou encore, les lieux de cultes restent-ils inaccessibles ? «La question est légitime et après tout ce temps, la frustration se fait entendre. Ce qu’il faut comprendre, c’est que nous parlons de mitigation measures. Le transport est essentiel à la survie de la population ; donc le service a repris normalement avec autant de mesures pour limiter la transmission», explique une source proche du dossier.

Même explication pour les centres commerciaux, car il est impensable de mettre en péril non seulement le commerce, mais aussi de priver la population de faire des achats. D’ailleurs, notre interlocuteur rappelle qu’au moment où les magasins étaient inaccessibles, il y avait toujours des voix qui réclamaient leur réouverture. Et les plages et lieux de culte ? Le sujet est sensible. «La mer est accessible, mais disons-le. Kas poz lor laplaz, pou ena gro latroupman. C’est cela qu’on veut éviter. Quant aux lieux de culte, les voix discordantes sont minimes car la majorité des Mauriciens savent qu’il existe plusieurs moyens de prier en ne mettant pas à risque les autres fidèles», avance notre source. Mais, mal- gré les restrictions en vigueur, les pique-niques sur les plages ou encore, les sessions de prière réunissant plus de 10 personnes sont courants.

La vaccination

Depuis plus d’un an, les études sur les vaccins s’accumulent et tous pointent dans la même direction. La protection conférée par les vaccins n’est pas un mirage. La vaccination réduit les chances d’infection. «Après la vaccination, il y a un pic d’anticorps neutralisants dans le corps» avance le virologue Shameem Jaumdally. Selon lui, cette branche du système immunitaire aide à neutraliser le virus avant qu’il ne se répande. Ainsi, dans les semaines – ou les mois – suivant la vaccination et dépendant du vaccin utilisé, le corps est protégé contre les infections, et même une exposition devient moins risquée.

L’immunité

Après un certain temps, les anticorps neutralisants baissent. Mais les autres branches du système immunitaire sont toujours actives, raison pour laquelle même une infection post-vaccinale est rarement fatale. Quant à ceux qui n’ont jamais été infectés, le virologue rappelle que le système immunitaire se prépare depuis l’enfance. Ainsi, les plus petits sont plus exposés aux microbes, ce qui fait que leur corps réagit rapidement en cas de détection de corps étranger dans le système. «On parle de la Trained Innate Immunity, soit le système immunitaire qui s’entraîne pour se protéger face aux microbes.» Lorsqu’un virus pénètre le système, ce dernier répond en produisant des interféron alpha, des molécules qui luttent contre les virus. Donc, en cas de présence d’un autre virus, le corps produira ces molécules bien plus rapidement et protègera de l’infection.

De plus, une étude réalisée l’année dernière par l’Imperial College of London a démontré que des infections précédentes par d’autres coronavirus, comme la grippe, confère un certain degré d’immunité. Une autre étude réalisée en Suède par la Karolinska Institute de Stockholm a démontré que les similarités entre le virus de la grippe H1N1 et celui de SarsCoV 2 ont contribué à protéger la population. «Cette immunité est un filet de protection et ne protègera pas si une personne infectée tousse directement sur vous, par exemple» avait toutefois précisé l’immunologue Cecilia Söderberg-Nauclér, qui avait mené cette étude.

Les asymptomatiques

Avant l’apparition du Delta, le variant qui circulait à Maurice était le B 1.1.318. Ce variant, qui circulait massivement, ne causait que très peu de cas symptomatiques. Donc, il y a eu, à Maurice, une bonne partie de personnes infectées sans le savoir à cette époque et qui ont continué à vivre normalement. Une précédente infection, chez une personne sans comorbidités, peut aider à pré- venir une future infection, sur- tout si la personne est vaccinée.

Bose Soonarane : «Une déception que le rapport du FFC ne soit pas rendu public»

Il ne comprend pas le point du ministre de la Santé. Bose Soonarane, président de la Renal Disease Patients’ Association, estime que le fait d’invoquer la confidentialité pour ne pas rendre le rapport public ne tient pas la route. «Même les proches de ces patients demandent à savoir ce que contient le rapport ! De quelle confidentialité parle-t-on alors ?» demande-t-il. Selon lui, cette annonce a été une déception car les patients actuels souhaitent non seulement savoir ce qui n’a pas marché à l’époque, mais aussi prendre connaissance des recommandations du rapport. «Laissez-moi vous rappeler que ces patients n’avaient pas de nourriture appropriée pour leur état de santé pendant un certain temps, ou encore, il n’y avait pas de distanciation physique dans les transports qui les amenaient au centre de dialyse. Il faut donc que nous sachions où se situent les responsabilités et s’il y a eu négligence», fustige-t-il.