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Après le décès de leur bébé: le couple Ram parents de nouveau mais attend que justice leur soit rendue
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Après le décès de leur bébé: le couple Ram parents de nouveau mais attend que justice leur soit rendue
Le 12 avril 2021, le couple Ram, domicilié à Mont-Goût, vit une des expériences les plus traumatisantes de leur vie. Alors qu’ils se faisaient une joie d’accueillir leur premier enfant, une petite fille, la joie s’est transformée en cauchemar pour Sweta Seeneevassen, 25 ans, et son époux, Vicky Ram. Le nouveau-né du jeune couple décède durant l’accouchement à l’hôpital SSRN, à Pamplemousses.
L’autopsie avait attribué le décès du bébé à une asphyxie. Le ministère de la Santé avait référé le cas au Medical Negligence Standing Committee pour une enquête, qui a établi qu’il n’y a pas eu de négligence dans ce cas. En parallèle, l’affaire avait aussi été référée à la police. La Criminal Investigation Division de Pamplemousses s’est saisie du dossier. Huit personnes qui étaient de service au moment du drame ont été interrogées. L’enquête policière a été bouclée et le dossier a été soumis au bureau du Directeur des poursuites publiques en janvier pour décider de la marche à suivre. Vicky Ram dit attendre toujours justice. Bientôt un an depuis ce terrible événement.
«Comment peut-on conclure qu’il n’y a pas eu négligence ? On a forcé mon épouse à accoucher par voie basse alors qu’il était prévu qu’elle accouche par césarienne car elle souffre de problème de santé. Le personnel a même dit que la dilatation du col de mon épouse était seulement de quatre centimètres. Comment est-ce possible ?» se demande Vicky Ram. Le bébé mort-né qui est arrivé par les pieds d’abord est resté dans le corps de la mère jusqu’à ce que le Dr Dassaye, gynécologue, arrive sur les lieux, pour réaliser une césarienne, afin d’enlever la tête du bébé.
Vicky Ram dit qu’il ira jusqu’au bout de son combat pour que justice soit rendue à la petite Prishtee, morte «décapitée». Pour les avocats du jeune homme, qui l’aident volontairement, c’est une situation où il y a claire- ment infanticide, qui est un acte condamnable. «La mort de ma fille ne doit pas aller aux oubliettes. Je ferai tout ce qui est possible pour que justice lui soit rendue», poursuit Vicky Ram. Il souhaite déposer une plainte au civil, mais étant de condition modeste, il dit que cela coûte beaucoup et lance un appel à un avoué qui peut l’aider dans ses démarches.
Le couple a pu voir leur rêve d’être parents se réaliser. Cette année, ils ont accueilli un enfant. Sweta Seeneevassen a donné naissance à une fille par césarienne le 3 mars. Elle serait le portrait craché de la petite Prishtee. «Mo dir ou, sa zanfan-la net kouma li. Travay bondié, linn fer mwa gagn enn parey. Kouma zot inn montré mwa sa zanfan-la so figir, so lamé net kouma Prishtee ti été», confie Vicky Ram.
Sweta Seeneevassen se porte bien mais souffre de douleur due à la césarienne. «Mon épouse a besoin de beaucoup de repos. Elle a pu regagner la maison avec le bébé. Les médecins de l’hôpital SSRN se sont cette fois-ci bien occupés d’elle», dit Vicky Ram. Le jeune père remercie le parlementaire Farhad Aumeer, gynécologue, qui a suivi son épouse bénévolement durant sa grossesse. «Mo rémersié sa dokter-la bokou pou séki linn fer. Enn sou li pann pran avek mwa. Sé gras a tou sa bann dimounn-la ki mo’nn rési vinn papa zordi.»
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