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Guerre en Ukraine│Rationnement: les caddies moins huilés
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Guerre en Ukraine│Rationnement: les caddies moins huilés
La guerre se déroule loin de nos frontières, mais le rationnement commence chez nous. Hier, une circulaire émanant du ministère du Commerce à l’attention du secrétaire de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Maurice (MCCI) lançait un appel à l’instance pour demander à ses membres d’instaurer un rationnement de deux litres par personne. Un peu plus tard, un communiqué du ministère est tombé, confirmant la nouvelle.
D’ailleurs, depuis un certain temps, les détaillants font face à des problèmes pour s’approvisionner et certaines boutiques de quartier et supérettes, avant même les instructions du ministère du Commerce, avaient mis en place un quota par client. Selon le ministère, il n’y a pas de pénurie à ce jour, mais l’évolution au niveau de la chaîne de distribution mondiale est suivie quotidiennement. Dans la foulée, il est rappelé que «la limite à l’achat est une pratique courante qui se fait tout au long de l’année. Elle n’est pas nécessairement liée à une pénurie (…)». Et fait un appel pour ne pas céder aux achats compulsifs ou inutiles. Du côté de Moroil, la compagnie a fait savoir qu’elle dispose d’un stock suffisant.
Qu’en est-il réellement ? Selon des sources concordantes, il y aura peut-être un manque pendant un certain temps car l’huile était importée depuis l’Ukraine et la Russie. D’ailleurs, ces deux pays produisent environ 75 % de la production mondiale de l’huile de tournesol. A Maurice, la menace plane depuis un certain temps et les importateurs tentaient déjà de trouver des sources alternatives. L’Egypte semblait une bonne alternative, mais comme les autorités de ce pays ont instauré une interdiction d’exporter l’huile, le blé et le maïs pour trois mois, d’autres producteurs, à l’instar de l’Argentine, sont actuellement considérés. Par ailleurs, une subvention gouvernementale sur l’achat d’huile si les prix pratiqués par les nouveaux fournisseurs sont plus élevés est aussi à l’étude.
Qu’en est-il du projet de la State Trading Corporation (STC) d’importer l’huile comestible ? Sollicité, Rajiv Servansingh, directeur général de l’instance, a fait savoir que tous les efforts ont été mis à plat par la guerre entre l’Ukraine et la Russie. Cependant, la recherche d’autres pays de production, comme le Kenya et la Tanzanie, se poursuit et le projet est toujours «on track».
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