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Journée internationale des forêts: protégeons nos arbres
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Journée internationale des forêts: protégeons nos arbres
Aujourd’hui, c’est la Journée internationale des forêts. Notre île, bien que très appréciée pour sa mer bleue et ses plages de sable fin, est également prisée pour sa flore à couper le souffle. Avec la déforestation et les constructions, plusieurs arbres ont fait les frais de l’urbanisation. Pourquoi faut-il protéger nos forêts ? On te dit tout avec le concours de Sunil Dowarkasing, consultant en développement durable.
Pourquoi faut-il préserver nos forêts ?
Les forêts nous fournissent tout ce dont nous avons besoin pour survivre. L’oxygène que nous respirons mais aussi le bois que nous utilisons. À l’époque, on utilisait le bois comme combustible de cuisson, c’est-à-dire pour alimenter le feu et préparer les repas. Néanmoins, aujourd’hui, malgré l’évolution, on utilise toujours le bois pour fabriquer des meubles ou du papier. Les forêts protègent aussi les bassins-versants*, préviennent l’érosion des sols et atténuent les changements climatiques. La forêt constitue aussi un habitat pour les animaux et un moyen de subsistance pour les humains. Malgré notre dépendance aux forêts, toutes ces belles choses que j’ai citées, malheureusement, nous les laissons disparaître.
Quel est le pourcentage de forêts à Maurice ?
Selon la Banque mondiale, la superficie forestière – pourcentage de la superficie terrestre –, à Maurice était de 19,06 % en 2018 et continue à diminuer. Maurice a perdu plus de 101 hectares de terres forestières au cours de la dernière décennie, qui s’est terminée en 2018. La superficie forestière totale a diminué de 20 hectares en 2019, passant de 47 031 hectares en 2019 à 47 011 hectares, soit la superficie de sept terrains de football approximativement (un terrain de football fait 7 140 hectares) en 2020. Nous avons moins de 2 % de forêts indigènes*.
La situation est alarmante. Que faut-il faire ?
Il est urgent d’augmenter le pourcentage de forêts indigènes d’au moins 10 % d’ici 2030. Dans le cadre de la commission Maurice Île Durable*, j’ai lancé un projet de restauration forestière de 42 hectares aux Plaines Raoul, ainsi que la conversion du Coinde- Mire en lieu indigène, dépourvu de plantes exotiques et envahissantes. Les travaux avaient déjà commencé et ont ensuite été interrompus lorsque cette commission a été démantelée. Les Plaines Raoul constituent un bassin-versant* important pour le Sud de l’île. D’une part, les émissions de carbone (CO2) augmentent alors que, d’autre part, il y a peu d’efforts qui sont faits pour arrêter la déforestation, ce qui entraîne une perte continue de «puits de carbone»*.
Quelques endroits imprenables pour profiter de la nature
<p><strong>Le Parc national des Gorges de la Rivière-Noire </strong><br />
Le Parc national des Gorges de la Rivière-Noire est situé dans l’Ouest de Maurice. Il abrite des espèces animales endémiques comme le pigeon des mares, la chauve-souris de Maurice ou encore la grosse cateau verte. Le parc abrite aussi des arbres centenaires endémiques, qui font partie de l’histoire de l’île. </p>
<p><strong>La forêt de Bras-D’Eau et celle de Daruty </strong><br />
La forêt de Bras-D’Eau se trouve à l’Est. Elle s’étend sur une superficie de 497,2 hectares. Elle a été aménagée en 1991 et constitue le deuxième plus grand parc national du pays. Son nom lui vient notamment des bras d’eau qui la traversent. L’endroit regorge d’espèces uniques, comme le coq des bois, un petit oiseau endémique protégé. </p>
<p><strong>La montagne du Morne </strong><br />
Situé au sud-ouest de Maurice, le Morne Brabant a une altitude de 550 mètres. Cette montagne, classée au patrimoine mondial de l’Unesco, offre une des plus belles vues sur toute l’île. Tous les ans, de nombreux visiteurs escaladent la montagne afin d’apprécier les paysages du pays sous un angle époustouflant. L’ascension permet aussi de découvrir le Trochetia boutoniana, l’emblème national de l’île, qui est une plante endémique ne poussant que sur les flancs du Morne. </p>
<p><strong>La vallée de Ferney </strong><br />
La vallée de Ferney se trouve à proximité de Vieux- Grand-Port, dans le Sud-Est, et s’étend sur une superficie totale de 200 hectares. Située dans des montagnes de Bambous, cette réserve naturelle abrite l’une des rares forêts indigènes du pays. On y dénombre plus de 100 espèces végétales et plusieurs animaux, qui forment une biodiversité exceptionnelle.</p>
Le dico :
<p><strong>*Bassin-versant </strong><br />
Le bassin-versant est l’ensemble des terrains où toute l’eau de pluie tombée rejoint le même cours d’eau. Il est constitué d’une rivière principale, qui prend sa source sur les hauteurs en amont (à la tête d’un bassin). Cette rivière s’écoule dans le fond d’une vallée pour se jeter dans un fleuve ou pour rejoindre la mer en aval, là où le cours d’eau descend. </p>
<p><strong>*Foret indigène </strong><br />
Une forêt est un endroit rempli d’arbres et de plantes. On l’appelle forêt indigène ou forêt primaire car elle préserve ses caractéristiques naturelles. C’est une forêt qui n’a pas été modifiée par les actions humaines. </p>
<p><strong>*Commission Maurice Île Durable </strong><br />
C’était un comité composé de représentants de divers ministères et départements du gouvernement, d’universitaires et de partenaires internationaux engagés dans le développement. Il avait été mis en place au bureau du Premier ministre, le 4 septembre 2009. Les objectifs du comité étaient de coordonner le projet Maurice Île Durable (MID) dans une perspective d’harmoniser les efforts dans le cadre du projet MID, et d’examiner tous les aspects de la durabilité. Le 15 juillet 2011, le comité de pilotage a été transformé en commission MID, opérant sous l’égide du bureau du Premier ministre, en collaboration avec le ministère de l’Environnement et d’autres acteurs. La responsabilité de la commission MID était d’assurer la finalisation du plan d’action et son application dans les délais. Mais comme susmentionné, la commission a été démantelée par la suite. </p>
<p><strong>*Puits de carbone </strong><br />
Il s’agit d’un système (forêt, océan, etc.), qui absorbe naturellement une partie du CO2 émis.</p>
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