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Covid-19: peu d’assouplissements en vue
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Covid-19: peu d’assouplissements en vue
Les mesures sanitaires arrivent à échéance le 31 mars, mais nous sommes encore loin d’un retour à la normale. Face à la recrudescence des cas à Maurice, le High Level Committee s’est réuni hier et tout porte à croire que comme cela a été le cas depuis le début de la pandémie, les restrictions sanitaires vont être étendues de trois mois environ, avec quelques légers changements.
Assouplissements par étapes
Le ministre de la Santé, le Dr Kailesh Jagutpal, avait annoncé le 8 mars que le gouvernement serait prudent dans sa démarche. Ainsi, il nous revient que les restrictions vont être maintenues avec une seule petite modification, à savoir le passage du nombre de personnes ayant accès aux lieux de culte. Le chiffre passerait de 10 à 50. Quant au port du masque, Maurice ne suivra pas l’exemple des autres pays occidentaux pour l’instant. «Nous avons toujours dit que nous nous basons sur les chiffres, et en Angleterre ou en France, il n’a pas fallu longtemps avant de voir une hausse des cas peu après l’abandon du masque», a expliqué une source de la Santé. Du côté du PMO, on avance qu’à l’issu de la réunion d’hier, le High Level committee n’avait pris aucune décision sur les modifications aux mesures sanitaires. Ce n’est qu’au mois de juin que les restrictions seront revues et une décision sera à nouveau prise en fonction de la situation locale.
Cependant, depuis quelques semaines, des réglementations émises sous la Consolidated Quarantine Act ont annulé plusieurs mesures déjà en place. Par exemple, depuis le 17 février dernier, le nombre de jours d’isolement est passé de 10 à sept jours pour les patients positifs, alors que les cas contact négatifs n’ont plus besoin de s’isoler. Quant aux voyages, les tests PCR ne sont plus impératifs pour atterrir au pays depuis le 12 mars. Cette première mesure, explique-t-on dans les milieux concernés, vise à consolider la reprise du travail sans interruptions majeures alors que la deuxième a pour but d’attirer les touristes. Cependant, il faut attendre que les compagnies aériennes abandonnent l’obligation de ce test pour l’embarquement pour que l’effet se fasse ressentir. «Il se peut que d’autres petites mesures soient assouplies d’ici juin, mais il n’y aura pas de gros changements», réitère-t-on.
Sollicité, Ram Nowzadick, président de la Nursing Association, trouve que la levée des restrictions par étape est une bonne idée. «Une bonne partie de la population a été infectée et elle a ainsi développé son immunité naturelle. Toutefois, nous sommes encore loin d’avoir atteint l’immunité collective et nous ne sommes pas à l’abri de l’arrivée d’un autre variant également. C’est la raison pour laquelle la prudence doit être de mise.» Le président de la Nursing Association suggère que les restrictions soient maintenues jusqu’à décembre, mais prône une plus grande liberté. Par exemple, que le nombre de personnes dans les lieux de culte soit calculé par rapport à la superficie ou, encore, que les rassemblements passent de 50 à 100 personnes.
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