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Covid-19: début d’une cinquième vague
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Covid-19: début d’une cinquième vague
Malgré les mesures en place, le pays fait face à une recrudescence de cas depuis le début de l’année. Pour rappel, le pays a connu un pic de cas en mars 2020 et un deuxième en mars 2021, mais les deux ont vite été maîtrisés grâce aux deux confinements et, à chaque fois, le nombre de cas n’a pas dépassé quelques centaines. Puis, à l’ouverture en août 2021 et la propagation du Delta, un troisième pic avait été noté. Après une légère baisse, les contaminations sont reparties à la hausse en novembre, annonçant la quatrième vague et, actuellement, les chiffres démontrent une autre vague.
En janvier, 2 108 tests PCR positifs ont été effectués sur les patients infec- tés localement. En février, le chiffre est passé à 5 328 cas et pour mars, à hier, le pays comptait 4 548 cas, selon les chiffres disponibles. Quant aux décès, le pays en a déploré 52 au mois de janvier, 58 en février et 57 pour les 18 premiers jours de mars. Concernant les patients admis à l’ENT, il y en avait 58 en janvier, dont 32 sous respiration artificielle et 48 sous oxygène. En février, le chiffre est passé à 42, dont 20 sous respiration artificielle et 31 sous oxygène. Pour les premières semaines de mars, il y a eu 33 admissions à l’ENT, dont 17 sous «ventilator» et 16 sous oxygène. Concernant les admissions dans les hôpitaux régionaux, il y en a eu 429 en janvier, 995 en février et 768 jusqu’au 18 mars.
Force est de constater que malgré les restrictions en vigueur, les cas sont en hausse. Houriiyah Tegally, bio-informaticienne, explique que c’est une raison de plus pour maintenir les restrictions. «Si nous voulons vraiment vivre avec le Covid, nous ne pouvons pas l’ignorer», avance-telle. C’est pourquoi la semaine dernière, lors de la conférence, Marco Cavalieri, responsable de la menace biologique et des vaccins de l’Agence européenne de médicaments, a tiré la sonnette d’alarme sur le fait que plusieurs pays européens, à l’instar de l’Angleterre et la France, font face à une nette recrudescence de cas depuis que les restrictions, où le port du masque n’est plus obligatoire en intérieur ont été assouplies. Les mêmes propos sont tenus par Hans Kluge, directeur de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en Europe. Il estime que plu- sieurs pays ont levé trop brusquement les restrictions anti-Covid. «Je crois que nous devons faire une différence entre le Covid-19 et la pandémie. Nous allons devoir vivre longtemps avec le nouveau coronavirus mais cela ne veut pas dire que nous ne pouvons pas nous débarrasser de la pandémie.»
La bio-informaticienne rappelle que la comparaison entre le Covid et la grippe est souvent évoquée. «Mais il faut faire ressortir que les humains n’attrapent pas le virus de la grippe aussi souvent. Avec l’Omicron, nous avons des personnes infectées deux, voire trois fois, en très peu de temps. Si la contamination augmente, il est clair que les hospitalisations et les décès vont suivre», explique-t-elle. Cependant, l’experte avance qu’il y a certaines mesures, comme la prise de température à l’entrée des espaces publics, qui ne servent pas à grandchose car jusqu’à présent, cela n’a rien donné. Elle est d’avis que seules les mesures qui ont une base scientifique doivent être maintenues, surtout à l’approche de l’hiver.
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