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Prochain recensement: la question sur la religion divise
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Prochain recensement: la question sur la religion divise
Reza Uteem, porte-parole du Mouvement militant mauricien (MMM) sur ce projet de loi, nous a expliqué que son parti aurait souhaité être en présence du formulaire avant de donner son approbation au président de la République à travers le Parlement pour aller de l’avant avec le recensement de la population. Il a rappelé qu’en 2011, quand le dernier recensement a été effectué, l’ancien ministre des Finances, Pravind Jugnauth, avait exprimé des réserves sur cette question. Mais finalement l’item d’appartenance religieuse figurait sur le formulaire de recensement.
Pour Reza Uteem, bien que la population ne soit plus explicitement recensée en termes de communautés ethniques depuis 1982 grâce au MMM, qui avait amendé la Constitution à cet effet, sans avoir vu le formulaire, «on ne connaît pas la réelle intention du gouvernement». Par ailleurs, il estime aberrant que le recensement qui débutera à partir du 19 juin se focalisera sur minuit le 3 juillet pour connaître le nombre exact de la population à Maurice. «Or qui est celui qui sera interrogé entre le 19 juin et le 2 juillet qui pourra dire avec certitude le nombre de personnes qui seront en vie le 3 juillet ?» Selon lui, on ne pourra répondre à une telle question qu’après le 3 juillet.
De son côté, Shakeel Mohamed nous a confié que, s’il avait souhaité être au Parlement le mardi 29 mars, c’était surtout parce qu’il allait intervenir sur la motion du ministre des Finances. «J’allais dénoncer l’hypocrisie étatique.» Il condamne les subventions sur la religion. «S’il y a une question sur le formulaire sur l’appartenance religieuse, juste pour le partage des subventions, alors là, je condamne cette intention. Mais j’aurais dit oui, si la réponse devait être utilisée pour d’autres besoins. Comme pour connaître pourquoi au niveau de telle religion, il y a une forte prévalence du diabète. Ou encore pourquoi au sein de la fonction publique, telle religion est sous-représentée et on peut venir avec des solutions tout en tenant compte de la méritocratie.»
Il souligne que dans des pays avancés comme le Canada, il y a une question sur la religion mais elle est utilisée à bon escient. En revanche, le deputé travailliste est d’accord qu’il n’y ait plus de recensement communautaire. «Si à l’époque cela servait surtout pour le best loser system, je trouve aujourd’hui que ce système est dépassé.» Selon lui, il faut trouver d’autres moyens pour qu’il y ait un certain équilibre communautaire au Parlement ou encore pour des postes de haut niveau à Maurice.
Par ailleurs, Rezistans ek Alternativ soutient qu’il n’a aucun problème avec une question sur l’appartenance religieuse. Stéphan Gua de ce parti explique que leur combat se poursuit au niveau de la Cour suprême et il estime que le ruling du Human Rights Committee, qui donne raison à son parti et déclare qu’il n’y a aucune obligation de déclarer son appartenance ethnique pour les élections générales, devrait être considéré. Il nous revient que ceux bénéficiant de subventions religieuses comptent réclamer des éclaircissements du ministre des Finances. Certains pensent qu’ils méritent plus de subsides que d’autres.
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