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Conférence de presse du PTR - Ehsan Juman: «Le Deputy Speaker doit passer par Facebook pour s’adresser au PM»
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Conférence de presse du PTR - Ehsan Juman: «Le Deputy Speaker doit passer par Facebook pour s’adresser au PM»
Plusieurs sujets ont été abordés lors de la conférence de presse du Parti travailliste (PTr), animée par Arvin Boolell, Farhad Aumeer, Mahend Gungapersad et Ehsan Juman, hier. L’un des sujets qui ont retenu l’attention a trait aux arrestations jugées arbitraires des élus du village de Plaine-Magnien et d’un homme à Vacoas.
Lors de sa prise de parole, Ehsan Juman a rappelé que la police avait refusé de donner à manger à Nazim Gurib, président du village de Plaine-Magnien, le matin afin qu’il entame son jeûne. Lorsqu’il a eu vent de l’affaire et qu’il a fait les démarches, il était déjà trop tard. Le député travailliste a rappelé que Zahid Nazurally, le Deputy Speaker, avait mis un post sur Facebook pour dénoncer cette situation et rappeler que le droit de pratiquer sa religion est garanti par la Constitution. «Un élu de la majorité a dû utiliser Facebook pour s’adresser au Premier ministre, vu que la police tombe sous la tutelle de ce dernier. C’est le pays dans lequel nous vivons», a déclaré Ehsan Juman.
Le Dr Farhad Aumeer est aussi revenu sur cette affaire en affirmant que le droit à la liberté de Nazim Gurib a été bafoué et a dénoncé l’excès de zèle de la police. Quant à Arvin Boolell, il a maintenu que les ministres Bobby Hurreeram et Stephan Toussaint avaient l’obligation d’écouter les doléances de Nazim Gurib car ce dernier est un élu. «Pa nek vin aret zot dan period karem.» Dans la foulée, le chef de file du PTr à l’Assemblée nationale rappelle que si les ministres ont été offusqués parce que leurs voitures ont été touchées, c’était aux membres de la VIPSU, qui ont la responsabilité de ces véhicules, de porter plainte. «Là, ils ont fait pression sur un officier du CAB Office pour qu’il porte plainte.»
Toujours sur les arrestations arbitraires, Arvin Boolell a rappelé que pendant la campagne de 2014, SAJ avait dit haut et fort que les discours politiques ne seront pas permis lors des fonctions religieuses. Il se demande donc pourquoi un groupe de jeunes, qui manifestaient à Camp-Diable contre la politisation du Nouvel An tamoul, ont été interpellés. Un peu plus tard, faisant référence à l’arrestation de Shahil Budhooa, accusé d’avoir traité le maire de Vacoas-Phoenix de «gopia», il a fait savoir que cet acte fait glisser le pays un peu plus vers l’autocratie.
Tout ceci fait dire à Arvin Boolell que la colère du peuple est grandissante. Au-delà d’un système autocratique qui s’installe, le chef de file des Rouges a rappelé que la situation économique n’aide pas. «Il y a des parents qui ne peuvent plus se permettre de faire plaisir à leurs enfants, et ces situations n’augurent rien de bon», a-t-il dit.
«Mensonges en série»
Par la suite, le Dr Farhad Aumeer est revenu sur la non-publication du rapport du Fact Finding Committee (FFC) sur le décès des dialysés. Selon lui, il est totalement faux de dire qu’il n’y a jamais eu de rapport des FFC qui ont été publiés car cela a déjà été le cas dans le passé. De plus, il a fait savoir qu’il ne comprend pas pourquoi le ministère se cache derrière la confidentialité car la majorité des proches des victimes sont d’accord avec sa publication. Dans la foulée, il a parlé de la quatrième dose de vaccin en insistant sur le fait que certains pays l’ont démarrée par précaution en l’absence de données sur les effets à long terme, mais qu’ici, le ministre de la Santé a déjà évoqué une 5e , voire une 6e dose. «Dan ki boul kristal li pe gete», a-t-il ironisé.
Ehsan Juman a aussi parlé du Covid-19 et du report des élections municipales. Chiffres à l’appui, il a remis en question les calculs de Pravind Jugnauth. «Nous sommes passés de 1 394 cas le 18 mars à 493 cas le 8 avril. Ki matematik le pé servi pou dir ka pé ogmanté ?»
Les élèves abandonnés
Mahend Gungapersad, ancien recteur qui maîtrise le dossier l’éducation, est revenu sur ses nombreuses questions parlementaires adressées à la ministre de l’Education qui sont restées sans réponse, notamment sur les langues orientales et le manque d’opportunités des élèves, à partir d’une certaine classe, de choisir ces matières. Selon lui, il ne faut absolument pas toucher à la culture et aux langues. Il est aussi revenu sur le cas de ces milliers d’enfants qui n’arrivent pas à accéder en Grade 2 car nés après mai 2015. Pour lui, cette décision n’a pas de sens, d’autant plus que pour d’autres classes, la promotion se fait avec l’accord des parents. «Là, nous parlons de tout petits enfants et il n’y a pas de raison de les maintenir en Grade 1.» Toutes ces raisons poussent le député à dire que la ministre est totalement dépassée par les événements et a fait savoir qu’un peu de bon sens aurait dégeler cette situation.
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