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Des policiers dénoncent leurs conditions de travail

25 avril 2022, 17:08

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Des policiers dénoncent leurs conditions de travail

Bilan des violents incidents qui ont secoué le pays dans la nuit de vendredi : 16 policiers blessés. Plusieurs policiers disent avoir cru voir la mort en face. Le constable Jimmy Baptiste de la Criminal Investigation Division (CID) de Terre-Rouge a été gravement blessé à l’œil après que des manifestants ont lancé des pierres sur son véhicule à Bois-Marchand. Il a subi une délicate intervention chirurgicale au Subramania Bharati, Moka Eye Hospital, où il est admis pour un long traitement.

Le PM, accompagné du commissaire de police Anil Kumar Dip, lui a rendu visite hier matin. Il a exprimé sa solidarité aux forces de l’ordre à sa sortie de l’hôpital. «J’ai tenu à rendre visite au constable Baptiste. Certainement je suis très concerné par ce qui s’est passé. Je condamne sévèrement ces attaques sur les policiers qui sont là pour maintenir l’ordre et la paix.»

Trois habitants de Bois-Marchand, arrêtés samedi en lien avec l’incident, ont avoué avoir obstrué la route, brûlé des pneus et lancé des projectiles sur des policiers. Plusieurs policiers reviennent sur cette nuit agitée pour dénoncer leurs conditions de travail. «Nous avons failli trouver la mort. Il s’en est fallu de peu pour qu’une brique atterrisse sur moi. J’ai réussi à m’avancer à temps. Les projectiles venaient de toutes parts mais seuls les effectifs de la Special Mobile Force et de la Special Supporting Unit sont équipés de casques et de boucliers.»

Dans les postes de police, les officiers sont censés être munis de 5-Shield et de casques mais dans certains postes il n’y en a pas ou ils ne sont plus en bon état. «Comment peut-on utiliser tout de suite le casque de quelqu’un qui vient de l’enlever ? Ce n’est pas hygiénique et on n’aurait pas le temps de le laver sur le champ. Cinq boucliers et cinq casques pour tous ceux en service ne sont pas suffisants», confie un élément de la CID Western, mandé à Barkly lors des incidents.

À Mangalkhan, un officier l’a échappé belle. La manche de sa chemise a pris feu après avoir été touchée par un cocktail molotov. Fort heureusement, ses collègues ont réussi à éteindre le feu. La nuit et le froid n’ont pas été faciles pour les policiers qui n’avaient pas de pull-over. Des officiers en ont demandé à leur supé- rieur alors qu’ils étaient sur le terrain et que le froid se faisait sentir. «Travay koumsa mem. Péna nanié pou donn zot», leur ont dit des officiers administratifs des Casernes centrales.