La mesure a été annoncée à l’Assemblée mardi dernier. La marge de profits des pharmaciens sur 15 médicaments courants sera revue à la baisse. Une décision qui n’est pas au goût de tous…

La liste des 15 médicaments est en cours de finalisation et devra être rendue publique la semaine prochaine au plus tard. Il s’agirait du Doliprane, Fervex, Neurofen, Voltaren, Crestor, Diclofenac entre autres. Comme ces médicaments sont achetés en grand nombre, le gouvernement a décidé de baisser la marge de profits réalisée dessus afin de soulager la population. Actuellement, elle est de 21,6 % pour les détaillants et 11 % pour les importateurs. La nouvelle marge sera annoncée au même moment que la liste.

Cette situation, explique-t-on au sein du Pharmacy Council, met en danger les petites pharmacies car ces médicaments courants représentent 80 % des ventes. «Une baisse des profits affectera définitivement notre fonctionnement. De plus, cette décision a été prise unilatéralement, sans nous consulter», rappelant dans la foulée que les pharmaciens font déjà face à la concurrence de l’Etat sur ces médicaments courants car ils sont tous disponibles gratuitement dans les hôpitaux. Cette décision représente un nouveau coup dur. «Il y a cette perception que les hausses sont décidées par nous. Ce n’est pas vrai du tout. Déjà, il y a la fluctuation de la roupie, mais il y a aussi d’autres facteurs, comme le prix d’achat aux importateurs.»

Encore une fois, la source du problème est évoquée. «Il y a des médicaments qui, chez un importateur, coûtent Rs 495 alors que chez un autre, cela coûte Rs 1 560», souligne-t-on. Donc, une même pharmacie peut avoir deux prix de vente avec une différence conséquente. «Le ministère du Commerce a tous les moyens de procéder aux vérifications concernant les prix d’achat. Pourquoi ne pas commencer par là, car ce problème est connu de tous ? Il y a un manque de contrôle, et c’est nous qui payons les pots cassés.» Outre le fait d’être dans l’obscurité totale par rapport à la liste, les pharmaciens se demandent aussi si la totalité de la baisse sera répercutée sur leur marge, ou si elle sera partagée avec les importateurs.