Une longue détention et des brutalités policières subies pour rien ? L’express du 30 mai 2022 faisait état de ce cas concernant Vinesh Reetun, qui avait été arrêté le 18 mai 2018 sous une charge provisoire de drug trafficking et comment il a subi des coups pour avouer ce crime présumé. Et comment l’ADSU de Curepipe l’a menacé d’arrêter ses parents. En fait, ces derniers seront aussi arrêtés. Mais c’est une autre histoire… Revenons à l’affaire de Vinesh Reetun.

Lors d’une motion présentée en avril 2022 par ses hommes de loi, Mes Sanjeev Teeluckdharry et Rajendra Appa Jala, pour rayer la charge datant de 2018, la cour apprendra avec stupeur de la bouche de la poursuite que la substance retrouvée chez Vinesh Reetun en mai 2018 n’était pas de la drogue. Ce qui étonnera encore plus la cour, c’est quand elle apprendra du policier en charge de l’enquête que le rapport du Forensic Science Laboratory (FSL) affirmant que ce n’était pas de la drogue qui lui avait été remis depuis décembre 2021 ! On ne sait pas si c’est le FSL qui a pris tout ce temps ou si c’est l’ADSU qui a pris son temps pour envoyer la substance pour être analysée.

Ce n’est pas fini. Lorsque vu, entre autres, que la substance n’était pas de la drogue et que la charge provisoire a assez duré (presque quatre ans), le magistrat ordonnera, en avril 2022, que l’accusation soit rayée, la police mettra une deuxième charge de trafic de drogue sur Vinesh Reetun le même jour.

La cour de Rose-Hill examinera aujourd’hui la demande de la défense pour rayer ce deuxième chef d’accusation. On attend avec impatience de savoir si la police a déjà les résultats d’analyse de la deuxième saisie de drogue présumée ou s’il faudra attendre des années.

Un avocat nous a fait cette réflexion : «Je ne sais pas si l’AntiDrug and Smuggling Unit a piégé cette famille ou non. Ce qui est sûr, c’est que, légalement, cette affaire a été très mal menée par la police.»