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Torturé au taser: soulagé depuis que ses bourreaux sont derrière les barreaux
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Torturé au taser: soulagé depuis que ses bourreaux sont derrière les barreaux
Christopher Pierre-Louis se dit soulagé, depuis que les trois policiers de la CID de Terre-Rouge qui l’ont torturé il y a trois ans sont en détention. L’habitant de Goodlands est l’une des premières victimes de torture dont les images ont été balancées sur les réseaux sociaux le week-end dernier à s’être manifestées.
Arrêté en 2019 sur une allégation de vol, Christopher Pierre-Louis, 31 ans et habitant de Cité Ste-Claire, à Goodlands, est torturé à la matraque électrique (taser). Depuis cette agression brutale, il est un homme meurtri. Il y a une semaine, il a dû revivre ce cauchemar en découvrant une vidéo de son agression en circulation sur Facebook. Ces images répercutées par les médias vont déclencher une vague d’indignation dans le pays.
Le même soir, il porte plainte au poste de police de sa localité et se rend le lendemain au Central Criminal Investigation Department (CCID). Sa plainte va mettre sous les projecteurs l’inspecteur Kailash Derochoonee, le sergent Badal Reedoye et le constable Keertiwansing Gookhool et entraîner leur arrestation dans la soirée de lundi. Traduits au tribunal de Pamplemousses, le lendemain,la police objecte à leur mise en liberté provisoire pour leur propre sécurité et éviter qu’ils n’interfèrent avec des témoins.
Cet homme brisé, qui subit toujours les séquelles de son martyre, remercie d’abord le commissaire de police Anil Kumar Dip d’avoir agi promptement pour mettre à l’ombre ses agresseurs. Christopher Pierre-Louis se dit soulagé et prêt à se guérir du mal que ces derniers lui ont causé. «Je n’ai pas oublié mais quand mes bourreaux sont enfermés, quand ceux qui m’ont fait du tort sont en voie d’être punis, mon état mental est en train de changer. Je suis soulagé. Cette peur qui m’habitait diminue. Ma famille est apaisée et nous sommes ne train de voir comment aller de l’avant.» Depuis ce sinistre jour de 2019, «il n’est plus comme avant», dit-il, ajoutant que son employeur l’a mis en contact avec un psychologue pour l’aider à vivre avec ce mal.
Le 9 juillet 2019, Christopher Pierre-Louis est arrêté pour vol. Mais il avance qu’il n’a pas volé mais qu’il a en fait acheté des équipements d’un habitant du Nord et qu’à un moment, il a eu des soucis pour le repayer. Ce dernier a porté plainte contre lui mais que les deux ont finalement trouvé un arrangement. Toutefois, la CID de Terre-Rouge devait l’arrêter peu après. Il est conduit dans une chambre à l’étage du poste de police de Terre-Rouge. Il est mis à nu et forcé à prendre place sur une chaise. Il a les mains menottées dans le dos. Il est torturé pendant deux heures avec une matraque électrique. Il crie, pleure et supplie. Ses bourreaux, des policiers, le couvrent d’injures. Il ignore que toute la scène est filmée.
Trois ans plus tard, ces images de torture remontent à la surface. «Le monde entier vous voit nu, en train d’être tabassé ; vous pleurez, vous hurlez, vos deux enfants vous voient avec un autre regard… Jusqu’àvotre mort, ces images vont dans votre tête ;votre moral est à zéro…», a-t-il confié à la presse, lundi. Mais malgré cet incident qui a changé sa vie, Christopher Pierre-Louis est conscient que tous les policiers ne sont pas des brutes et des ripoux. «Je tire mon chapeau à la CID de Goodlands. Il y a de bons policiers, des genscompréhensifs, qui mettent de l’ordre dans la cité, leur façon de travailler est irréprochable.» Si Christopher Pierre-Louis est fiché pour sept vols de 2007 à 2019, il dira lui qu’il n’y aurait eu que deux cas et que dans les deux, la police l’aurait arrêté sur des allégations. «J’ai déjà été arrêté dans un cas mais j’étais innocent et la police m’a laissé partir.»
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