Le pays fait toujours face à des tensions communales, selon un rapport du département d’État des États-Unis sur la liberté religieuse à Maurice. Malgré les lois, la perception de discrimination est omniprésente, indique le document, intitulé «Mauritius 2021 International Religious Freedom Report» et rendu public début juin.

Le rapport fait état des dires de la police selon lesquels il existe toujours des tensions communales à Maurice. D’ailleurs, le décès de Manan Fakhoo, fait ressortir le rapport, est lié à ces mêmes tensions. Les actes de vandalisme sur les lieux de culte sont aussi évoqués, en particulier un cas datant de 2015 et qui n’a jusqu’à présent connu aucun développement. En outre, le service public est aussi évoqué. Le document précise bien qu’il n’y a pas de statistiques ethniques sur les recrutements, mais qu’il y a la perception de certains groupes religieux qu’ils sont boycottés lors des services de promotion. Cependant, pour soutenir ce fait, le rapport cite la Commission Justice et Vérité de 2011 qui faisait état que «civil service employment did not represent national ethnoreligious diversity» et les observateurs estiment que cette conclusion est toujours d’actualité. Par ailleurs, le sujet des religions non-reconnues a aussi été abordé. Ainsi, depuis 1985, l’Assemblée de Dieu n’a pas eu de reconnaissance officielle, sans donner de raison valable. De ce fait, les hommes religieux ont des accès limités aux institutions étatiques, comme les prisons ou les hôpitaux. D’autres groupes sont dans la même situation et n’ont qu’un statut d’association. Selon le rapport, le gouvernement ne veut pas franchir ce pas pour ne pas fragmenter les groupes existants.