Après les critiques essuyées en public et venant de nul autre le leader of the House, la chose la mieux indiquée pour Sooroojdev Phooker est de soumettre sa démission comme speaker à l’Assemblée nationale, affirment ses détracteurs. Une démission volontaire éviterait une «expulsion» humiliante, fait-on valoir. Et selon nos renseignements, vendredi, la décision aurait été prise en haut lieu de le «order out». Mais le loudpseaker ferait de la résistance…

Autre problème : celui qui était pressenti pour le remplacer, un avocat de profession et dont le nom a été proposé par un puissant homme d’affaires, n’a pas été accepté. Pourquoi ? Il semblerait qu’on a jugé qu’il n’était pas la personne idéale. Ne serait-il pas à la hauteur, serait-il trop indépendant ou pas assez ? On n’a pas voulu nous en dire plus, sauf qu’il a «fail le test» avec mention… Il y aurait deux autres noms qui sont proposés mais nous ne connaissons pas encore leur identité. Et puis, papi Phokeer s’accrocherait au perchoir. Penserait-on alors à utiliser l’arme législative ? «On ne veut pas s’y résoudre car les débats qui accompagneront feront encore plus mal au pouvoir. C’est pour cela que l’on préfère une démission…» révèle une source digne de foi. Selon une autre source fiable, l’éviction ou la démission de Phokeer n’est pas pour l’immédiat. Comment ça ? «On ne peut pas changer de speaker au milieu d’une session parlementaire surtout que l’on doit prochainement voter le Finance Bill.» Le Deputy Speaker n’aurait-il pas pu s’en charger en attendant la nomination d’un nouveau speaker ? «On ne veut pas provoquer des remous pour le moment.»

N’empêche que, selon la même source, le départ de Phokeer aurait aidé à désamorcer la bombe, faire baisser quelque peu la tension actuelle dans le pays. Mais on apprend aussi que l’aile ‘dure’ au gouvernement ne veut pas céder devant la demande de l’opposition et d’autres personnes. «Si on le pousse vers la porte de sortie tout de suite, cela affaiblira le gouvernement et donnera raison à ceux qui passent leur temps à critiquer.»Ce qui est certain, c’est que l’opposition, des internautes, de nombreux Mauriciens et même quelques proches de Lakwizinn continueront à mettre la pression pour que le loudspeaker se taise, au sein de l’Hémicycle du moins…