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Police: le FIO utilisé à des fins politiques?
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Police: le FIO utilisé à des fins politiques?
Voilà une autre affaire qui risque de faire du bruit. Selon des sources au sein de la police, le Field Intelligence Office (FIO), qui normalement doit recueillir des informations sur des affaires criminelles, serait utilisé pour la surveillance des opposants et des journalistes, entre autres.
Depuis que ce policier, promu chef inspecteur lors du dernier exercice de promotion dans la force policière en juin, est en charge du Field Intelligence Office (FIO), il ne fait pas l’unanimité. Depuis presque un an qu’il est à la tête du FIO et contrôle toutes les divisions de cette unité, il aurait changé drastiquement son fonctionnement, qui consiste à faire du travail d’intelligence et de recueillir des informations dans des cas de vols, meurtres ou autres affaires criminelles.
Le chef inspecteur, connu pour sa proximité avec des membres du pouvoir, aurait donné des instructions dès son arrivée pour que des hommes de cette unité recueillent des informations lors des conférences de presse des opposants du gouvernement et fassent un rapport sur ce qui a été dit, pour recueillir une base de données sur des personnes qui ne sont pas en faveur du gouvernement et de les placer sous surveillance. Le chef inspecteur aurait aussi demandé de faire placer des journalistes sous surveillance.
La dernière requête du chef inspecteur remonte à quelques semaines. Il a demandé à ses hommes de retranscrire des émissions radiophoniques durant lesquelles les invités critiquent le gouvernement. Les émissions visées sont, entre autres, «Tempo la so» de Murvind Beetun du 11 juillet, sur Top FM, où l’animateur recevait Ravi Rutnah et l’informaticien Ish Sookun à la suite des dénonciations de Sherry Singh, une série de lives de Radio Plus et de Radio One. Lorsque ses hommes auraient refusé d’exécuter cet ordre qui ne fait pas partie de leur travail, le chef inspecteur aurait menacé de les faire transférer. «Lord dépi PMO sa, mo fer ou al SMF si ou pa kontan», aurait déclaré le chef inspecteur à ses hommes.
Les limiers du FIO ont aussi été chargés d’enquêter dans tous les lieux de culte et de recueillir des informations sur leurs dirigeants et trésoriers. «Nou pé bizin al laba tir foto pran ranseynman bann la mem pé zéné kifer nou pé bizin tou sa ranseynmanla. Pa bann travay FIO sa, li pé amenn FIO a mové por», relatent nos sources. «Essaie-t-on de créer un National Security Service (NSS) parallèle ? Nous savons que ce sont les hommes du NSS qui doivent effectuer toutes ces tâches. Pourquoi devons-nous faire la même chose alors que nous devons nous concentrer sur des affaires criminelles et aider au maximum pour résoudre ces cas ?» se demandent-ils.
Sollicité, le commissaire de police, Anil Kumar Dip, explique que le travail d’un officier du FIO consiste à recueillir des informations concernant des activités criminelles. «Je ne suis pas au courant de ces points soulevés jusqu’à présent. Je demande aux officiers de faire remonter ces informations vers mon bureau. Il se peut qu’il y ait exagération. Je n’ai reçu aucun grief sur les problèmes mentionnés. Un officier du FIO doit recueillir le maximum d’informations en s’infiltrant et ces informations peuvent provenir de différentes sources. Ecouter les radios est aussi une source. Mon rôle c’est de protéger la société contre tout acte de criminalité.» Anil Kumar Dip souligne que le travail des agents du FIO a son importance et est d’une grande aide dans la lutte contre la drogue.
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