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Trafic de drogue allégué | Akil Bissessur, libéré sous caution: «If prison couldn’t break me, who can?»

7 septembre 2022, 13:00

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Trafic de drogue allégué | Akil Bissessur, libéré sous caution: «If prison couldn’t break me, who can?»

Il a obtenu la liberté provisoire hier au tribunal de Bambous, après 18 jours de détention pour trafic de drogue allégué. L’avocat maintient ses accusations de complot de la police pour le piéger et entend se battre pour faire triompher la vérité.

C’est avec un ouf de soulagement que l’avocat a retrouvé sa famille après plus de deux semaines de détention. Me Akil Bissessur, qui fait l’objet d’une accusation provisoire de trafic de drogue, a retrouvé la liberté conditionnelle contre deux cautions de Rs 50 000 et une reconnaissance de dettes de Rs 300 000 au tribunal de Bambous hier après-midi. Le représentant de la poursuite a fait savoir à la cour qu’il n’y avait plus d’objection à la remise en liberté conditionnelle de l’avocat. Ce dernier et sa compagne Doomila Moheeputh avaient été arrêtés lors d’une opération musclée de la Special Striking Team pour trafic de drogue après que de la drogue de synthèse avait été saisie chez cette dernière.

Me Akil Bissessur maintient avoir été piégé par la police qui a planté de la drogue chez sa compagne dans la soirée du vendredi 19 août. «Mem kan Striking Team finn aret mwa, kan pé amenn mwa dan cell Alcatraz, kan pé pran mo lanket, mo’nn minténir enn sel zafer. Mo péna nanié pou répros mwa. Li enn ‘set-up’ ki pou expliké o fir é a mézir. Mo pa pou kapav rével zot exactéman mo lanket pou péna antrav. Mo péna nanié a fer lor sa bann alégasion ‘drug dealing’ ki lapolis inn met kont mwa la. Dan dernié 16 mwa pa mwin ki 4 fwa lapolis inn aret mwa. Mwa ek mo konpagn péna nanié a fer ar sa bann alégasion-la, mo rédir sa ladrogla finn planté, mo pa bizin fer trafik ladrog pou gagn mo lavi, sirtou ladrog sintétik kont ki mo’nn touzour lager», a martelé Akil Bissessur. Il avance qu’il a d’autres preuves qu’il ne peut pas communiquer à la presse pour le moment pour ne pas mettre en péril le bon déroulement de l’enquête.

Explications sur son sac

Me Bissessur dit qu’il ne ferait rien d’illicite pour perdre sa toge d’avocat. Il est revenu sur les conditions de ces deux semaines de détention. Il explique avoir été bien traité par le personnel. «Saf fwa ki ti éna match Manchester, zot finn donn mwa score. Éna polisié fer bon travay. Mo pa dir ki tou lapolis pa bon.» L’avocat dit avoir fait beaucoup de lecture pour tenir le coup. «Mon ami Sanjeev (NdlR, Me Sanjeev Teeluckdharry) a apporté beaucoup de livres pour moi. J’ai eu beaucoup d’aide. Être en détention n’est pas facile mais lorsque l’on sait qu’on a été victime de quelque chose, soit on pleure sur son sort ou on se dit que ce n’est qu’un passage et qu’on en sortira plus fort. Tant que vous avez la paix intérieure et que vous savez que vous n’avez rien fait et que les personnes qui comptent pour vous vous croient. Je ne me soucie pas de ceux qui cherchent à nuire à ma réputation. Je passe un message à ces personnes qui sont derrière ce huge conspiracy. If prison could not break me, who can? Nothing will», confie l’homme de loi.

Cependant, il dit que lors de son arrestation, il a été malmené par la police. «Zot inn bat mwa kout matrak. Mo’nn fini donn zot non dan mo lanket.» Ils étaient une vingtaine de policiers, selon lui. Akil Bissessur a aussi fait état que la police ne lui aurait montré la warrant card qu’après la perquisition. Questionné sur la vidéo fuitée par la police où on le voit avec un sac, l’avocat a précisé que le sac ne contenait que des effets personnels. «Ki ou krwar pou éna dan sak-la. Ti éna linz. Lapolis mem pou vinn dir zot ki pou éna ladan. Si ti éna ladrog ladan, kifer zot pann filmé andan sak-la.»

Après sa sortie du tribunal, il s’est rendu au domicile de ses parents à Sodnac, Quatre-Bornes, où une séance de prières était prévue.