«Mo pa pran déklarasion nonsense», aurait dit une policière à Vishal Shibchurn, après une série de plaintes que le récidiviste en liberté conditionnelle a faites dans le sillage d’une enquête sur lui. Il est soupçonné d’avoir enfreint les conditions de sa remise en liberté sous caution.

Vishal Shibchurn, connu des services de police, a été entendu samedi suite à la plainte du sergent Bheeka, affecté au poste de police de Cent-Gaulettes. Le sergent avait déposé contre l’ex-pompier après la circulation d’une vidéo sur les réseaux sociaux sur laquelle un homme se faisait agresser à Grand-Bassin, le soir du 7 août, qui serait Shibchurn. Or, l’habitant de St-Hubert ne doit pas quitter son domicile de 19 heures à 5 heures du matin, selon les conditions imposées par la cour pour sa remise en liberté conditionnelle.

Du coup, Vishal Shibchurn a enchaîné les plaintes, après avoir démenti apparaître sur la vidéo. D’abord, contre le sergent Bheeka, disant que le flic a une dent contre lui, et un haut gradé affecté dans le Sud. Ce dernier aurait agi de connivence avec le sergent pour l’incriminer car Shibchurn a témoigné contre son neveu dans une affaire de vol.

En plus, le récidiviste a déposé une Precautionary Measure (PM) contre le commissaire de police, Anil Kumar Dip. Il dit avoir des informations qu’on essaierait de mettre de la drogue chez lui. Vishal Shibchurn explique que le 29 août, un individu de son entourage l’a averti qu’on tente de planter des stupéfiants chez lui. «Sou instriksion misié Dip pou frame twa pou met ladrog kot twa le 17 septam.» Il dit ignorer si ces dires sont vrais mais a fait une PM par mesure de sécurité.

Lundi 12 septembre, à nouveau, il a consigné une déposition car des policiers auraient refusé de prendre des «further statements» qu’il voulait donner suite à ses plaintes de samedi. C’est là que la policière lui aurait dit qu’elle n’enregistrait pas de dépositions absurdes. Vishal Shibchurn explique qu’il avait fait une requête aux agents afin d’avoir accès à ses «statements» précédents pour poursuivre sa décla- ration, mais les officiers n’auraient pas fait preuve de professionnalisme et auraient agi contre l’éthique, selon lui…