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Reza Uteem: «Bodha est une option au poste de PM mais il y en a d’autres aussi»
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Reza Uteem: «Bodha est une option au poste de PM mais il y en a d’autres aussi»
«One week is a long time in politics» est une phrase attribuée à Harold Wilson, Premier ministre britannique quand Maurice accédait à l’Indépendance. Six mois ont passé depuis que le président du MMM nous a accordé un entretien autour d’un rassemblement éventuel de l’opposition, mais celle-ci semble toujours tourner en rond. La réouverture annoncée du procès de Navin Ramgoolam dans l’affaire des coffres-forts corse encore plus la donne. Roshi Bhadain a quitté l’Espoir. Où va l’opposition ? Reza Uteem accepte le challenge de jouer à l’équilibriste. S’en sortira-t-il sans froisser personne ?
Vous étiez notre invité en mars et nous n’avions pas prévu de vous accueillir à nouveau six mois plus tard. Mais le titre donné à cette interview semble résonner à nouveau. Vous aviez dit, «arrêtez de faire une fixation sur Ramgoolam». Chassez le naturel, il revient au galop. Ramgoolam reste une fixation !
Je maintiens ce que j’ai dit. Dans une équipe de foot, le capitaine joue un rôle important. Mais un capitaine seul ne vous fait pas gagner. C’est l’équipe ! Mon souhait, c’est qu’aux prochaines élections, la population élise l’équipe, et non un homme, qui serait plus apte à représenter ses intérêts. On n’a qu’à faire le parallèle avec le gouvernement du jour. S’il est aussi exécrable, forcément, c’est de la faute de Pravind Jugnauth mais pas que. C’est aussi parce qu’il s’est entouré d’une bande d’incompétents. Son cabinet et ses députés sont peut-être plus incompétents que lui. Et là je vous parle seulement d’incompétence et pas de corruption.
Lors de notre dernière conversation, les négociations pour une alliance l’Espoir-PTr venaient de commencer. Où en est-on aujourd’hui ?
Il y a eu un accord de principe que le PTr et l’Espoir seraient des alliés si et quand il y aurait des élections municipales. Au-delà de ça, rien n’a changé.
Il y a eu la déclaration d’Arvin Boolell – lapsus ou pas – sur le «prime ministership» qui reviendrait à Navin Ramgoolam si cette alliance se concrétisait.
Je vous rends la même réponse d’il y a six mois : je pense que le PTr doit mettre de l’ordre dans ses idées. Qui sera présenté comme PM, pour combien de temps ; le PTr doit venir avec une proposition claire de ce qu’il souhaite. J’entends aussi Patrick Assirvaden, et même Ramgoolam, parler de Premier ministre de transition.
Oui, mais Ramgoolam a été clair au congrès du PTr. Pas question pour lui de partager le «Prime ministership».
Ah bin ! Nous, au sein de l’Entente de l’Espoir, quand Ramgoolam et Assirvaden avaient parlé de transition, nous avions cru comprendre que Ramgoolam ne serait pas Premier ministre pour cinq ans.
Le discours de Ramgoolam au congrès du PTr vous a donc surpris ?
Non, le discours du Premier ministre, euh, le discours de Ramgoolam…
Quel lapsus !
(Il éclate de rire). Il faut mettre ce discours dans le contexte. Il est en train de se présenter au congrès du PTr. Il s’adresse à son parti. Il a dit «pas question pour moi d’aller au Réduit après avoir gagné le combat des élections». Pour moi la question reste toujours ouverte. Ce n’est pas une proposition officielle du PTr à l’Espoir. Vous voyez ce que je veux dire ? Celui que le PTr proposera comme candidat au poste de PM et pour quelle durée sera un facteur déterminant dans un éventuel rapprochement entre PTr et l’Entente de l’Espoir pour les élections générales.
Ramgoolam cinq ans, ce n’est pas faisable ?
Je ne dis pas que ce n’est pas faisable. Mais on ne devrait pas se focaliser uniquement sur cela. Je vous ai expliqué il y a six mois que le programme et l’équipe sont plus importants que la question du Premier ministre.
Que le challenger de Pravind Jugnauth traîne un procès sous la FIAMLA est un problème !
(Il grimace).
Ou pas ?
En 2019, c’était la même situation. C’est après les élections générales de 2019 que la cour intermédiaire a rayé cette affaire de coffres-forts. Ramgoolam s’est porté candidat dans cette même situation légale.
Vous êtes un piètre négociateur. Alors que vous devez négocier le nombre de tickets, les postes à partager, etc. avec le PTr, vous minimisez le revers essuyé par Navin Ramgoolam en Cour suprême.
Je vous ai répondu d’un point de vue purement légal. Je vous ai exposé mon point de vue d’avocat. Mais attendez ! (Il hausse le ton). À présent, il y a l’aspect politique de cette situation. Qu’on ne se fasse pas d’illusions. Politiquement, quand il y a une affaire comme ça, c’est une épée de Damoclès sur la tête de Ramgoolam. Ce n’est pas une bonne chose pour lui et le PTr.
C’est une des raisons d’ailleurs qui fait qu’en 2019, le MMM ne s’alliera pas au PTr.
Il y en avait beaucoup. Ce n’était pas la raison déterminante.
Est-ce qu’affronter les élections 2024 sans une alliance avec le PTr, donc une élection à trois entre l’Espoir, le PTr, et le MSM reste envisageable ?
Bien sûr. Le MMM s’est présenté seul aux élections générales de 1983, 1987, 2010, et 2019. S’il faut le refaire pour les prochaines élections, nous le referons. Ce ne sera certes pas facile. Mais le MMM ne va pas compromettre ses valeurs et ses principes. Je vais vous répéter la position que Paul Bérenger a affichée : oui l’Espoir est en faveur d’un rassemblement de toutes les forces de l’opposition, mais pas à n’importe quel prix.
Mais cette formule du MMM seul ne marche pas. Le MMM a perdu toutes ces élections que vous venez de citer. Est-ce que finalement, ne devriez-vous pas vous allier au PTr, à n’importe quel prix ?
Je ne suis absolument pas d’accord avec vous. La racine du mal, c’est notre système électoral et le découpage des circonscriptions qui favorisent une confrontation entre deux blocs. Ce système force des alliances pré-électorales. Or, si on avait une bonne réforme et une dose de proportionnelle, cela aurait favorisé une confrontation entre tous les partis. Sak parti politik ti pou konn so vré lafors, et après les élections, si aucun parti seul n’a remporté la majorité, lerla fer lalians post-elektoral. Dans toutes les démocraties…
(On l’interrompt). C’est hypothétique ça. La réalité c’est que le PTr qui a un ancrage certain, a un leader qui a un problème politico-légal mais qui reste plus que jamais leader de son parti. De l’autre côté, il y a l’Espoir, qui veut lui aussi éjecter Pravind Jugnauth du pouvoir. Et vous opérez tous dans le système électoral actuel. Si vous me dites que vous espérez que Pravind Jugnauth changera le système électoral d’ici 2024, je mets fin à cette interview tout de suite. Donc ça, c’est l’échiquier. Comment arriver à l’échec et mat pour Jugnauth ?
Je pense que le vœu de l’ensemble de la population, c’est d’éjecter ce gouvernement au plus vite. Ce matin même un journal a publié un sondage qui démontre que la population n’est pas satisfaite de la gestion du Covid et la grande majorité conclut qu’il y a eu des abus et pratiques de corruption durant la pandémie. Ce baromètre vient rejoindre le rapport du président du Public Accounts Committee. J’avais écrit que des fonctionnaires ont dit avoir reçu des instructions de certains ministres pour allouer des contrats à des fournisseurs qui n’étaient pas reconnus comme des importateurs d’équipements médicaux au ministère. Il y a donc un ras-le-bol généralisé.
(On l’interrompt). Nous ne contestons pas cela. La question, c’est comment faire pour éviter le résultat de 2019 ?
La réponse est simple. Tous ceux de l’opposition parlementaire et extraparlementaire doivent se rejoindre, et trouver un consensus. Au moins faire l’effort d’essayer de trouver un consensus et au moins trouver un accord sur les core principles qui sont, par exemple, la lutte contre la corruption, renforcer la démocratie qui a reculé avec les lois anti-démocratiques comme l’ICTA, etc. et reléguer ainsi la question du Prime ministership. Je pense sincèrement que le Prime ministership est le cadet des soucis de la population.
Ceux que je rencontre, les nouveaux pauvres, ceux qui voient le recul du pays, veulent un gouvernement dont la priorité des priorités sera de combattre la cherté de la vie. Si vous faites un sondage, la question de qui sera Premier ministre est secondaire pour la population. Elle ne s’y intéresse pas. Elle veut savoir ce que le prochain gouvernement fera pour elle ; comment vous allez vous attaquer à l’inflation, comment faire sortir le pays du marasme économique dans lequel il s’engouffre. Il y a un phénomène d’endettement.
Que faire si le problème reste entier ? En six mois, vous avez peu avancé. Si Pravind Jugnauth dissout subitement l’Assemblée nationale et organise une «snap election», vu la configuration actuelle de l’opposition, il gagne, n’est-ce pas ?
Non, je pense que c’est justement parce qu’il n’y a pas d’échéance électorale qu’il n’y a pas d’accord entre les partis d’opposition. Dans le cas d’une snap election, je n’ai aucun doute que cela les forcera tous à mettre leurs différends de côté et à trouver un alignement commun pour le bien-être du pays. J’irai plus loin. Je pense que la nation mauricienne se retrouve dans une situation similaire à celle de 1982 quand il y avait un ras-lebol généralisé contre le gouvernement.
Aujourd’hui, c’est l’occasion d’unifier le pays et de rassembler la nation autour d’une grande mouvance patriotique. C’est mon désir le plus profond : réunir non seulement les politiciens de valeur qui seront ministres et députés, mais également toute l’intelligentsia, toutes les compétences mauriciennes. Celles-ci ne veulent plus avoir affaire avec ce gouvernement. Nous avons d’excellents gestionnaires dans ce pays. Mais ils ne se retrouvent pas à la tête des corps paraétatiques en faillite car cela ne les intéresse pas car ils ne veulent pas s’associer au gouvernement du jour. Mais demain, s’il y a un gouvernement d’union et d’unité nationale, nous aurons un élan patriotique. Demain il faudra prendre des mesures courageuses.
Ne nous voilons pas la face, il n’y a pas de baguette magique, there’s nothing as a free lunch. Le plus grand crime de ce gouvernement, c’est l’endettement des générations futures. Les largesses que se permet Pravind Jugnauth aujourd’hui, ce sont nos enfants et petits-enfants qui devront payer. Il faudra alléger la souffrance des plus démunis, mais il faudra revoir tout l’écosystème pour créer la richesse san ki bizin donn bribe. Les investisseurs locaux et étrangers qui me parlent dans le cadre de ma profession d’avocat d’affaires me disent que faire du business à Maurice est devenu impossible à cause du niveau de la corruption. Il faudra fermer cet ICAC, et y mettre ceux qui veulent vraiment combattre la corruption ; les investisseurs et le développement viendront automatiquement.
Pouvez-vous me confirmer cette information que j’ai obtenue d’un confident de Paul Bérenger : Bodha comme leader de l’opposition à la rentrée parlementaire pour le préparer à la candidature au poste de Premier ministre, est une sérieuse option au cas où ça ne marcherait toujours pas avec le PTr ?
Le poste de leader de l’opposition est un poste constitutionnel. Les dispositions constitutionnelles sont claires. C’est le président de la République qui nomme le leader de l’opposition. Après les élections, c’était Boolell le leader de l’opposition parce que le PTr était le parti majoritaire au sein de l’opposition, comme prévu par la Constitution. Le député qui est choisi doit être accepté par l’ensemble des partis d’opposition.
L’ensemble ou la majorité ?
Non, c’est l’ensemble. Le président consulte les différents partis d’opposition et c’est lui qui détermine qui a le soutien de toute l’opposition. Dans le cas de Xavier Duval, le PTr et le MMM avaient soutenu sa candidature. Si demain, l’option de présenter Bodha se précise, bien sûr, le président consultera les partis d’opposition, y compris le PTr.
La majorité de l’opposition que constitue le PMSD et le MMM n’est pas suffisante ?
Je ne vais pas m’aventurer à affirmer cela. La question s’est posée. Il y a certains qui ont une interprétation différente de ce que vous me dites. Ce n’est pas clair dans la Constitution. Ce qui est clair, c’est que la décision finale revient au président de la République. Mais je vous rappelle qu’un député issu d’un parti non-majoritaire de l’opposition a déjà été leader de l’opposition. En 1995, le poste est revenu à Gaëtan Duval alors que c’est le Mouvement Rodriguais qui avait le plus de sièges. C’est arrivé aussi en 1993.
Merci donc de me confirmer que l’option Bodha a été considérée.
À partir du moment où il a affiché ses ambitions d’être Premier ministre, s’il arrive à avoir le soutien de tous les partis de l’opposition, il faudra voir.
Est-ce que Bodha est un plan B au cas où l’Espoir refuse de «compromettre ses valeurs» et de s’allier à un PTr trop exigeant qui insisterait pour que Ramgoolam soit PM pour cinq ans ?
Je ne dirai pas «plan B». Si un accord électoral n’est pas possible entre l’Entente de l’Espoir et le PTr, nous aurons plusieurs choix pour le candidat à présenter comme Premier ministre. Bodha est une option. Mais il y en a d’autres.
J’entends aussi parler d’une non-candidature de Paul Bérenger aux prochaines élections ? Au-delà d’une non-candidature au poste de PM, on m’a parlé d’un Bérenger pas candidat, tout court.
Ce n’est pas mon information. Je confirme que Bérenger ne veut pas se présenter à nouveau comme candidat au poste de Premier ministre. Quant à son éventuelle non-participation aux élections, je n’ai aucune indication en ce sens. C’est une nouvelle que vous m’apprenez. Ça n’a pas été discuté dans les instances du parti. Autant que je sache, il sera candidat.
Vous lui transmettrez la question de ma part. Bhadain hors de l’Espoir, c’est une… Je vous vois grimacer avant que je ne termine ma question.
Vous savez, je n’ai pas compris. Personne n’a vraiment compris ce qu’il a fait. Le Reform Party était dans l’Entente de l’Espoir. Il avait toute la considération, il participait à toutes les conférences de presse, il avait droit à la parole. Et puis du jour au lendemain, il décide qu’il demandera à ses partisans de choisir entre rester dans l’Entente, s’allier au PTr, ou que le Reform Party aille seul aux élections et présente Roshi Bhadain comme PM. Ses délégués ont massivement, à plus de 80 %, voté pour la troisième option.
Attendez, l’option 3 ce n’était pas Bhadain PM, c’était que le Reform Party s’allie avec de nouveaux partis.
Non, vous vous trompez là-dessus. C’est par la suite qu’il a apporté cette précision. La proposition, c’était Reform Party seul sans l’Entente de l’Espoir.
Vous permettez que je vérifie les photos des bulletins de vote après cet entretien ?
Allez-y. Je me trompe peut-être, mais en tout cas c’était sans l’Entente de l’Espoir.
(NdlR : après vérification il s’avère que les trois options d’alliance devant les délégués du Reform Party, c’était (i) l’Espoir + PTr (ii) L’Espoir et (iii) Reform Party+ «Nouvo»).
C’était justement parce que le rapprochement avec le PTr était en train de se dessiner !
Mais non ! Seuls 15 % ont voté pour une alliance avec l’Espoir. Ce qui veut dire que 85 % des délégués du Reform Party n’étaient pas d’accord avec l’Espoir.
Justement, je le répète, parce que l’Entente avait choisi de se rapprocher de Navin Ramgoolam !
Il y avait trois options, je vous le répète aussi. Les délégués auraient pu choisir l’option de l’Espoir seul, c’est-à-dire, sans le PTr. Mais ses délégués ont voté massivement contre l’Espoir. Si au moins c’était un peu plus tranché, on aurait pu croire à une volonté des partisans du Reform Party de poursuivre leur cheminement avec nous. Mais quand on réalise qu’après tout ce cheminement commun, tout ce travail abattu ensemble, les partisans du Reform Party ne s’intéressent pas à l’Entente de l’Espoir, je ne comprends toujours pas comment ses partisans ont pu voter comme ça. Ce que je peux comprendre c’est que lui en tant que leader, il n’a pas d’autre choix que de se plier au vote de ses délégués. Mais l’histoire retiendra que c’est le Reform Party qui a quitté l’Espoir.
Lui prétend que c’est vous qui l’avez exclu. Après le vote, il y avait une réunion à laquelle il n’était pas invité.
Bé ki ou lé ? Ou bann dimunn inn dir pa al ar l’Entente l’Espoir ! Êtes-vous en train de me dire que Roshi Bhadain était disposé à aller à l’encontre du vote de ses délégués ? C’est ce que nous dit Roshi Bhadain ? Que le vote de ses délégués ne comptait pas finalement ? Que le Reform Party finalement, c’est un one-man-show où il décide seul ? Soyons sérieux. Le Reform Party a voulu faire bande à part, c’est tout.
Nous avons vu sa stratégie par la suite. Son slogan affiché partout dans l’île, «Ni Navin, Ni Pravind» semble accrocheur, non ?
Nous sommes dans une démocratie et je pense que c’est une bonne chose qu’il y ait différents partis politiques avec différents courants et agendas. C’est sain. Et ne nous trompons pas d’adversaire. Le mal de ce pays, c’est Pravind Jugnauth. Plus tôt sera son départ, plus tôt sera l’installation d’un gouvernement de patriotes, le mieux ce sera pour le pays. Je voudrais que les gens retiennent de cet entretien, mon souhait d’un gouvernement d’unité et d’union nationales.
Une ultime question. Ce n’est certes pas un baromètre de popularité exact, mais le MSM a su mobiliser ses partisans à travers l’île. Le PTr l’a fait, il y a trois semaines à Trianon. Le Reform Party était à Mahébourg devant 4 000 à 5 000 personnes, selon Bhadain. L’Espoir lui a tenu un congrès dans une petite salle à Vacoas. Un internaute a commenté «zot ankor pé respékté restriksyon sanitér».
Oh, mais vous oubliez notre grande assemblée de délégués à Réduit !
Je m’en excuse.
Je vous excuse. J’espère au moins que vous reconnaîtrez que ce fut un succès d’affluence sans briyani, sans que le parti ne paie pour les autobus, et san donn kas. La réunion dont vous me parlez s’est tenue dans une petite salle parce que la municipalité de Vacoas-Phoenix nous a refusé l’hôtel de ville. C’était malgré tout un franc succès avec plus de personnes à l’extérieur qu’à l’intérieur, dont moi, parce que j’étais en retard et je n’ai même pas pu entrer. Quant au MSM, voilà pourquoi je dis qu’il faut rester prudent. Il ne faut pas ignorer la capacité financière du MSM. L’argent injecté dans ses congrès à travers l’île démontre ses moyens illimités pour les prochaines élections. Pour lui, la politique, c’est un business. Mét for, gagn for. Malgré son impopularité, Pravind Jugnauth va se battre comme un beau diable.
Il le faut bien. Il risque tellement de poursuites s’il se retrouve hors du pouvoir, c’est ça ?
Non. Il ne faut pas être revanchard. Ce serait une grave erreur. La priorité du prochain gouvernement devra être la reconstruction du pays.
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