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Insolite: Yuvan Sungkur ou l’étudiant qui se fait passer pour un avocat
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Insolite: Yuvan Sungkur ou l’étudiant qui se fait passer pour un avocat
Il est apparu aux côtés des Avengers. Il a assisté Akil Bissessur lors de ses interrogatoires dans le cadre de l’affaire de trafic de drogue présumé. Mais il n’est pas inscrit à l’ordre des avocats et n’a pas encore prêté serment…
S’est-il inspiré de la série américaine Suits, qui a révélé Meghan Markle et où l’un des personnages – en l’occurrence Mike Ross – avait dupé tout le monde en se faisant passer pour un avocat ? En tout cas, Yuvan Sungkur s’est fait connaître lorsqu’il a décidé de donner un coup de main à l’équipe d’avocats les «Avengers». Il a même assisté Me Akil Bissessur lors de ses différents interrogatoires après que ce dernier a été arrêté par la Special Striking Team dirigée par l’assistant surintendant de police (ASP) Jagai le 19 août pour trafic de drogue présumé. Yuvan Sungkur est aussi apparu au tribunal de Bambous lors des différentes comparutions d’Akil Bissessur dans le cadre de sa motion pour sa remise en liberté sous caution. Gros hic cependant : la police a obtenu des informations selon lesquelles Yuvan Sungkur n’était pas inscrit à l’ordre des avocats à Maurice…
Les enquêteurs ont sollicité la Cour suprême et la Mauritius Bar Association (MBA). Des instances qui ont confirmé que Yuvan Sungkur n’a jamais prêté serment comme avocat et qu’il n’est pas enregistré auprès de la MBA. Son nom ne figure pas, comme le stipule l’article 10 de la loi-cadre de la profession, sur le roll de la Cour suprême.
L’habitant de Highlands, âgé d’une quarantaine d’années, a alors été convoqué hier. En présence de son homme de loi, Mᵉ Mikash Hassamal, il a été entendu par le Central Criminal Investigation Department (CCID). Selon nos informations, Yuvan Sungkur a commencé des études de droit mais ne les a pas encore terminées. Il est provisoirement accusé d’avoir enfreint la Law Practitioner’s Act. Lors de sa comparution en cour de district de Port-Louis, la police n’a pas objecté à sa remise en liberté conditionnelle et il a fourni une caution de Rs 20 000 et signé une reconnaissance de dettes de Rs 80 000.
À sa sortie du tribunal, Yuvan Sungkur n’a pipé mot sur toute cette affaire malgré les sollicitations des journalistes. Il s’est empressé de s’engouffrer dans la voiture des limiers du CCID pour aller compléter d’autres formalités aux Casernes centrales après sa comparution. Selon la loi, Yuvan Sungkur risque jusqu'à deux ans de prison et une amende allant jusqu’à Rs 100 000 pour ce délit.
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