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Cour suprême | Réclamation de Rs 150 millions: Sobrinho jette l’éponge contre l’express
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Cour suprême | Réclamation de Rs 150 millions: Sobrinho jette l’éponge contre l’express
Dans une lettre adressée le 12 octobre 2022 à la cheffe juge, le Senior Attorney Narendra Appa Jala demande que l’affaire Álvaro Sobrinho vs La Sentinelle Ltd soit rayée. «I move that the case be removed from the Cause List of 20th October 2022 and be put for Mention, to be struck out. I apologize for all inconveniences», fait ressortir Me Appa Jala, qui défend l’homme d’affaires angolais en compagnie de Me M. Gujadhur.
Dans la Plaint with Summons (PWS) servie contre La Sentinelle, le directeur des publications, Nad Sivaramen, et l’imprimeur Impress Print Ltd, l’homme d’affaires contestait un article paru en Une de l’express, le 5 mars 2017, intitulé «Affaire Álvaro Sobrinho : des voitures offertes à des politiciens et hauts fonctionnaires ?»
L’article avait aussi publié une liste de plaques d’immatriculation des véhicules appartenant à Álvaro Sobrinho, principalement des Jaguar et des Land Rover. «Plaintiff (Sobrinho) avers that the said headlines and article meant and understood to mean that Plaintiff : - a) corrupted local politicians and high officials by offering them‘berlines’ as gifts; b) plaintiff has committed criminal offenses by offering expensive bribes to politicians and high officials; c) plaintiff is a corrupt person with no sense of morality; d) plaintiff is responsible for spreading the germs of corruption in Mauritius; e) plaintiff should not be welcomed as an investor in Mauritius», fait ressortir la PWS.
«Malicieux et vexatoire»
Plus loin, le document légal réfute aussi le bien-fondé d’un hors-texte sur la chronologie des événements qui faisait ressortir : «Álvaro Sobrinho fait une application pour une Banking Licence auprès de la BoM. Cette demande est rejetée après que la BoM a effectué une ‘due diligence’ d’une durée de trois mois.»
Dans sa PWS, Sobrinho explique que l’express s’est embarqué dans une campagne contre lui. Il cite deux autres articles. Le premier, paru le 7 mars 2017, par rapport à une déclaration de l’avocat Iqbal Rajabalee qui disait ceci (en titre) :«Nous n’avons jamais donné notre accord pour être le représentant légal de Sobrinho».
Le 10 mars 2017, l’express publiait un autre article que Sobrinho juge malicieux et vexatoire. «L’express published on its first page a purported email from the Solicitor General to other members of the Board of the Financial Services Commission suggesting that a criminal offence may have been committed by plaintiff and that an investigation must be carried out (…) In the same article, l’express wrote under the caption : Jusqu’à cinq ans de prison (…) La FSC prendra des actions contre toute personne qui tenterait de l’induire en erreur lors d’une demande de licence en fournissant des informations fausses ou trompeuses.»
Sobrinho estimait que «these articles taken together demonstrate a substantial jail sentence is awaiting plaintiff following the email from the Solicitor General». D’où ses réclamations de Rs 150 millions contre notre groupe de presse. L’Angolais voulait aussi que l’express publie sur la Une et sur lexpress.mu «an apology for publishing false, baseless, inaccurate and unfounded publication» durant trois jours consécutifs.
En attendant, il y a eu l’affaire Platinum Card, la démission de la présidente de la République, le réveil de l’Independent Commission against Corruption, le rapport de la commission d’enquête sur Ameenah GuribFakim, les démêlés de Sobrinho lui-même face à la justice suisse et portugaise…
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