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Covid-19 - Vaccination: toujours des appréhensions

16 octobre 2022, 18:00

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Covid-19 - Vaccination: toujours des appréhensions

Plus de deux ans après le début de la pandémie et plus d’une année après le début de la campagne de vaccination, les craintes sont toujours bien présentes. Cependant, plus le temps passe, plus les études et la communauté des scientifiques ont des indications précises sur les effets du vaccin sur le corps. Une des études les plus plébiscitées date de septembre et a été publiée sur le BMJ. Elle se focalise sur les effets de la vaccination sur le cycle menstruel. Les vaccins concernés sont Pfizer, Moderna, AstraZeneca, Covishield, Johnson & Johnson, Sputnik V, Covaxin, Sinopharm et Sinovac, donc tous utilisés à Maurice.

En préambule, il est stipulé qu’avant cette étude, il avait été établi que la vaccination avait un effet sur les règles. Ses résultats ont été sans équivoque. «Changes were resolved as soon as the next cycle after vaccine receipt.» D’ailleurs, dans un article du New York Times consacré à cette étude, il est précisé que «comme tous les autres effets secondaires, ce changement était temporaire». Les chercheurs ont conclu que pour les femmes ayant reçu une dose, le retard était en moyenne moins d’un jour. Cependant, pour celles ayant reçu les deux doses dans le même cycle menstruel, le retard oscillait entre quatre et huit jours. Mais dans tous les cas de figure, il y a eu un retour à la normale au prochain cycle. De ce fait, disent les experts, le risque d’un impact sur la fertilité est très minime.

Peu après cette étude, le Dr Ladado, chirurgien en chef de l’État de Floride aux États-Unis, a émis de nouvelles recommandations sur l’utilisation des vaccins et parlé du risque élevé de décès et de maladies cardiaques liées aux vaccins Pfizer et Moderna. Mais ses recommandations ont vite été dénoncées par la communauté scientifique et politique car la base utilisée pour formuler ces mises en garde sont considérées comme faibles. D’ailleurs, l’étude menée n’est pas signée, n’a pas été revue par les pairs et publiée par les journaux spécialisés. «Si cette étude est présentée à un journal, à moins de les payer, elle ne serait pas publiée», a d’ailleurs fait remarquer le responsable du centre pour la sûreté des vaccins du Johns Hopkins Bloomberg School of Public Health.

«Les informations ont été glanées sur des certificats de décès inexacts au lieu de sources fiables», ont expliqué plusieurs experts au Washington Post. Les conclusions sont basées sur 20 décès sans plus de détails. «Nous parlons de très peu de cas. Un ou deux cas de plus aurait changé la donne dans cette étude», a expliqué le chef du département de médecine de l’université de Stanford. De plus, la communauté scientifique a réitéré, comme c’est le cas depuis deux ans, qu’il n’y a aucune indication sur l’état de santé préalable de ces 20 individus, ni s’ils étaient infectés, mais asymptomatiques. Pour rappel, la Food and Drug Administration avait déjà avancé que les vaccins mRNA peuvent causer des cas d’inflammations cardiaques mineurs chez les jeunes hommes, mais que les décès sont rares.

Les nouveaux sous-variants

Depuis peu, deux nouveaux sous-variants du virus Omicron ont attiré l’attention des scientifiques. Il s’agit du XBB, qui pour l’heure, se répand en Inde, et le BQ.1.1, qui commence à prendre le dessus sur les BA.4 et BA.5 dans plusieurs autres pays. Pour l’instant, ces deux sous-variants ne représentent pas de grands risques car les sous-variants d’Omicron ont été assez faibles jusqu’à présent. Si une nouvelle vague de contamination est à prévoir, tout porte à croire qu’elle ne sera pas plus sévère que celles de BA.4 et BA.5.