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Meurtre de Maeva Edouard: «So dernié parol, li ti pe rode manzé» pleure Sandra, sa mère
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Meurtre de Maeva Edouard: «So dernié parol, li ti pe rode manzé» pleure Sandra, sa mère
«Mama mo pena manzé», avait dit dit Maeva Edouard à sa mère il y a une semaine. Ces paroles ne cessent de résonner dans la tête de sa mère. «Samem dernié parol li dir moi et mo pann kapav dir li vini, mo ti loin. Sa pé tous mwa aster. Merkredi la police inn fer moi koné linn mor», se lamente Sandra Victor, qui vit à La Butte.
Elle explique que sa fille avait préféré partir de la maison pour éviter des problèmes avec les voisins. «Elle était tombée dans la boisson. Elle a deux enfants de quatre ans et six ans et vivait avec son compagnon mais, après des problèmes de couple, Maeva s’est séparée de lui.Elle vivait chez moi, mais lorsqu’elle était sous l’influence de l’alcool, elle faisait du bruit et dérangeait tout le monde. Les voisins n’appréciaient pas. Elle était aussi tombée dans la drogue. Elle m’a alors dit qu’elle va partir pour ne pas me causer des ennuis», relate Sandra Victor.
Depuis le début de cette année, Maeva Edouard errait chez des amis jusqu’à ce qu’elle élise domicile dans une cabane à Roche-Bois, à l’arrière du jardin Sir Gaëtan Duval. De temps en temps, elle se rendait chez sa mère ou l’appelait. «Je lui demandais de changer de vie car elle a des enfants, mais elle n’arrivait pas à changer. Elle demandait l’aumône pour survivre. Malgré tous ses problèmes, elle avait grand cœur, elle ne ferait jamais de mal à quelqu’un. Elle n’a pas eu de chance dans sa vie», regrette sa mère qui implore le pardon de sa fille pour ne pas lui avoir dit de venir prendre un peu de nourriture.
Le corps sans vie de Maeva Edouard est découvert vers 15 heures. La jeune femme avait des blessures à la tête. L’autopsie pratiquée par le Dr Prem Chamane a attribué son décès à une fracture du crâne. Un outil aurait été utilisé pour l’agresser mortellement. Les enquêteurs ont passé au crible la scène de crime à la recherche d’indices mercredi et hier matin. Les limiers de la Criminal Investigation Division de Port-Louis Nord ont procédé à l’arrestation de James Simon(42 ans). Le quadragénaire vivait dans la cabane avec Maeva Edouard. La jeune femme, après avoir quitté le père biologique de ses enfants, vivait avec le frère de James Simon. Ce dernier est parti après avoir rencontré une autre femme. James Simon est ensuite venu cohabiter avec Maeva dans la hutte.
Lors de son interrogatoire, James Simon, connu des services de police, a nié toute implication dans ce meurtre. Cependant il n’a pu expliquer son emploi du temps au moment du crime. Il a comparu devant la justice hier matin. La police n’écarte aucune thèse. Peu avant sa mort, dans la matinée, Maeva Edouard aurait pris de l’argent à un individu qui ne l’aurait pas apprécié. L’enquête est menée par l’inspecteur Seelochun, sous la supervision du surintendant Ramsawock et de l’ACP Madhow
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