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Fuite du questionnaire de cambridge: le «Key Time» a-t-il été respecté ?
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Fuite du questionnaire de cambridge: le «Key Time» a-t-il été respecté ?
Le cas d’une élève du Higher School Certificate (HSC), du collège Lorette de Quatre-Bornes, qui a reçu le questionnaire de Pure Maths papier 1 sur son téléphone portable, d’un inconnu, avant son examen, a fait grand bruit cette semaine. Alors qu’une enquête policière est en cours, quels autres pays ont le même questionnaire de Cambridge que Maurice et quelles sont les heures de décalage ?
Comment se fait-il que le questionnaire du papier 1 de Pure Mathematics de Cambridge a pu être fuité ? Cette question ne cesse d’être posée. En effet, une élève du LCQB aurait informé la direction de son collège qu’elle a reçu sur une plateforme sociale, le questionnaire de Mathématiques papier 1, quelques heures avant l’examen qui était prévu entre 10 heures et 13 h 45, le lundi 10 octobre. Cette dernière aurait tout de suite informé la direction de son école qui a ensuite fait part de cela au Mauritius Examinations Syndicate (MES).
Cette affaire fait grand bruit et fait même l’objet d’une enquête policière et d’une enquête internationale au niveau de Cambridge car elle est considérée comme grave compte tenu du fait que plusieurs règles sont établies pour la sécurité des examens au niveau de Cambridge.
En effet, comme le fait valoir le site officiel de Cambridge, chaque pays sur la liste des 160 pays qui prennent part aux examens de Cambridge, est affecté à une zone administrative par rapport au décalage horaire. En tout, il y a six zones. Et chaque zone a un questionnaire différent.
Maurice fait partie de la zone 4. Comme c’est le cas pour l’île de La Réunion, Dubaï, les Maldives, les Seychelles, la Géorgie, Karachi au Pakistan et l’Inde entre autres. Dubaï et l’île de La Réunion, par exemple, ont les mêmes horaires que Maurice. La Géorgie a uniquement quelques secondes de décalage. Tandis que l’Inde ou le Pakistan et les Maldives ont une heure et 30 minutes et 1 heure de décalage, respectivement, avec Maurice.
«Pour les pays qui figurent dans la même zone mais qui ont une ou deux heures de décalage, Cambridge a instauré la règle du Key Time», explique une source au sein du ministère de l’Education. C’est-à-dire que pendant qu’un pays faisant partie de la même zone que Maurice, mais qui a quelques heures de décalage horaire, prend part aux examens, les étudiants de l’île Maurice doivent soient être en salle d’examen pour une autre épreuve ou sous stricte surveillance, sans téléphone portable ou autres matériels de télécommunication, jusqu’à ce qu’ils rentrent en salle d’examen de leur côté pour le même sujet. À savoir que le time table délivré par Cambridge a été conçu en prenant en compte chaque zone.
Remédier à cela
Pour Lucien Finette, ancien directeur du MES, la question la plus importante en ce moment ce n’est pas de savoir qui a envoyé ce message à cette étudiante mais de savoir si les examens en eux-mêmes ont été corrompus. «Est-ce que le Key Time a été respecté ? C’est la question principale. Les fuites des questionnaires ont déjà eu lieu dans plusieurs pays auparavant, et c’est pour cela qu’il y a une dizaine d’années, Cambridge a instauré la règle du Key Time. Chaque pays et chaque établissement scolaire doivent suivre cette règle à la lettre.»
Selon une source au sein du MES, on assure que le Key Time a été respecté mais l’enquête au niveau de la police se poursuit. D’ailleurs, le téléphone portable de la jeune fille a été examiné et les supervisors ainsi que certains enseignants du LCQB ont été questionnés par la police afin de faire la lumière sur cette affaire.
Mahend Gungapersad, ancien directeur du Rabindranath Tagore Institute (RTI) et député du PTr, déclare pour sa part ne pas penser qu’il s’agit de la faute de l’école ou des enseignants. «Personnellement, je ne pense pas que les enseignants ou l’établissement sont fautifs. Ils ont été assez honnêtes pour informer la MES à ce sujet.» Selon lui, le problème ce sont les réseaux sociaux et il faut trouver une manière de remédier à cela pour que ce genre de choses ne se répètent pas. «La technologie a évolué et c’est devenu risqué dorénavant.»
Quoiqu’il en soit, pour ce député rouge, il ne s’agit pas de l’unique scandale concernant les examens. «Il ne faut pas oublier l’affaire du téléphone portable aux examens du NCE.» Selon lui, il est important de comprendre d’où vient le problème concernant la supervision.
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