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Soupçon de trafic de bois de santal: six maçons arrêtés à Ébène
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Soupçon de trafic de bois de santal: six maçons arrêtés à Ébène
Décrété espèce protégée en août 2021 et frappé d’interdiction d’exportation, le bois de santal n’en attire pas moins les convoitises. Six maçons ont été interpellés par la police dimanche, en début de soirée, sur une propriété située au sein du morcellement Au bout du Monde, à Ébène. Ils étaient en possession de sacs en raphia contenant des morceaux de ce bois précieux.
Au bout du Monde est un quartier huppé regorgeant de points de vue et permettant d’apprécier la beauté des paysages, à l’instar de la vallée entre Rose-Hill et Beau-Bassin ou encore la cascade Balfour. Les six maçons qui y ont été arrêtés dimanche par la Criminal Investigation Division (CID) de Rose-Hill s’y étaient rendus, quant à eux, pour aller couper du bois.
Pressés de questions par le vigile qui montait la garde sur la propriété, ils ont avoué être descendus à la rivière en contrebas pour aller couper du bois et s’être égarés sur le chemin du retour. La police a été mandée sur les lieux. La CID a procédé à l’arrestation de ces six maçons âgés entre 20 et 35 ans et tous domiciliés à Quatre-Bornes. Dans leurs sacs en raphia se trouvaient du bois, soupçonné d’être du bois de santal, une scie et des sabres. Ces pièces à conviction ont été saisies par la police.
Marché lucratif
Le bois de santal est très prisé sur le marché mondial. L’écorce de cet arbre, qui pousse dans les zones tropicales, est utilisée dans les rituels religieux sous la forme de pâte et d’encens et sert aussi à produire des parfums et des huiles essentielles.
En août 2021, les autorités ont interdit toute exportation de cette espèce protégée afin de mettre un terme à sa destruction et au pillage. Mais bien que protégé sous la Forests and Reserves Act de 1983 et bien qu’il soit interdit d’abattre du bois de santal, le trafic illégal se poursuit car cela représente un marché très lucratif. Ceux qui se rendent coupables d’un tel délit risquent une peine d’emprisonnement ne dépassant pas deux ans et une amende ne dépassant pas cinq fois la valeur du bois saisi.
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