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La semaine décryptée
Lundi 7 novembre 2022 : En attendant l’adoption salutaire
La nouvelle législation à venir sur l’adoption d’enfants fait l’objet d’un article dans l’express du lundi 7 novembre. Auparavant, le sort des enfants dans les shelters avait été évoqué lors d’une Private Notice Question au Parlement.
On croit généralement que l’assouplissement des critères très stricts exigés pour une adoption aiderait grandement à soulager le dramatique problème causé par l’abandon d’enfants par les parents biologiques. La façon dont la vie quotidienne des bébés s’organise dans les shelters fait l’objet évidemment de bien de controverses.
L’adoption d’enfants a donné lieu à bien des abus dans les années 1980. On avait même constaté un trafic d’enfants vers la France. Pour mettre fin à ces abus, le Premier ministre d’alors, sir Anerood Jugnauth, avait créé le National Adoption Council (NAC) qui fut placé sous la présidence d’une ancienne magistrate, Me Anita Bacha, qui joua un rôle déterminant dans l’élimination de différents trafics d’enfants.
Mardi 8 novembre 2022 : Mythe autour des saisies
Il a été beaucoup question ces derniers jours de la similarité de l’emballage de la drogue découverte dans la voiture de Bruneau Laurette avec celle déterrée à Pointe-aux-Canonniers en 2021.
La façon dont la police gère des objets et de la drogue saisis a donné lieu à bien des controverses même avant l’indépendance du pays. Ainsi, lors d’un procès où une bouteille d’acide saisie et secured par la police constituait la preuve incriminant un accusé dans une affaire d’agression à l’acide, il se produisit un événement spectaculaire. L’avocat de l’accusé démontra à la cour que la bouteille ne contenait pas d’acide mais plutôt de l’eau. Et il plongea un doigt dans la bouteille pour prouver son point. L’avocat s’appelait Gaëtan Duval.
Les Casernes centrales ont depuis des décennies alimenté des histoires les unes plus cocasses que les autres sur la façon dont les articles saisis sont conservés en attendant les procès. On saura éventuellement si vraiment il y a similitude entre la drogue de Petit-Verger et celle de Pointe-aux-Canonniers.
Mercredi 9 novembre 2022 : Pharmacies en rupture de stock
Selon l’express du mercredi 9 novembre, plusieurs pharmacies n’arrivent pas à fournir des médicaments pour traiter la gastro-entérite chez les enfants. En effet, on a constaté en 2022 l’absence de plusieurs médicaments – cachets, sirops, crèmes – dans des pharmacies privées. Conséquence d’une pénurie de devises frappant les importateurs ? Ou production déficitaire à l’étranger ?
Le gouvernement a annoncé qu’il va aider les pharmacies privées à surmonter leurs difficultés. Pourquoi ne pas solliciter la bienveillante et combien patriotique expertise de ceux qui avaient monté l’opération respirateurs Pack & Blister ?
Jeudi 10 novembre 2022 : Ne touchez pas à Sadna !
Selon l’express du jeudi 10 novembre, Sadna Teeluckdharry, journaliste audiovisuelle très connue, a été transférée de ses responsabilités de chef de la section radio de la MBC vers le département de la production.
Une étrange coïncidence veut que Sadna Teeluckdharry – qui a fait ses preuves dans la profession après avoir aussi fait partie du personnel de Radio One et de Top FM avant de rejoindre la MBC – se trouve être aussi la sœur de Sanjeev Teeluckdharry, avocat qui fait face à maintes tracasseries de la part du pouvoir.
Il se trouve que la journaliste qui a fourni une performance remarquable comme speakerine à la MBC était déjà largement connue des Mauriciens bien avant que son frère Sanjeev ne se fasse un nom au barreau.
S’acharne-t-on contre la journaliste professionnelle en raison de ses liens familiaux ? Une telle attitude serait totalement contreproductive car ce serait un cas de victimisation des plus outrageants.
Vendredi 11 novembre 2022 : Papier à «paysa» ?
L’express du vendredi 11 novembre relève les «contradictions et confusions» autour de l’importation des papiers à rouler ou ti-papye.
Ayant même fait l’objet d’une PNQ du leader de l’opposition, le ti-papye est-il légal ou illégal à Maurice ? Tout ce qu’on sait, c’est que le ti-papye constitue un élément fondamental dans la consommation de la drogue. Donc, beaucoup d’argent (paysa) en jeu.
Par ailleurs, on se demande comment quelqu’un venant d’un milieu très modeste soit-il parvenu à importer 22 millions de papiers valant Rs 350 millions ? Les Mauriciens affichent des talents impressionnants en business. Si Sattar Hajee Abdoula avait contacté de tels entrepreneurs, il n’aurait certainement pas vendu des avions d’Air Mauritius pour dipin diber.
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