Dominique Seedeeal, plus connu comme Darren Activiste, a comparu devant le tribunal de Rose-Hill hier, à la suite de son arrestation pour sédition et participation à un rassemblement illégal. Les débats sur la motion logée par son homme de loi, Mᵉ Akil Bissessur, pour contester la constitutionnalité de l’accusation provisoire de sédition, ont été renvoyés au 17 janvier, à la demande du représentant du Parquet. Pour rappel, Mᵉ Akil Bissessur a saisi le full bench de la Cour suprême pour trancher sur l’article 283 du criminal code à ce propos. 

L’avocat a aussi présenté une motion pour revoir les conditions de remise en liberté de son client, devant la magistrate Pamela Veerabadran-Mudaliar. Il a expliqué à la cour que Darren Activiste s’est retrouvé en détention préventive à la prison centrale de Beau-Bassin alors qu’il agissait comme reporter free-lance pour le compte de Radio Mo Pep. Il a été arrêté le 3 novembre alors qu’il couvrait la grève de la faim entamée par des rastafaris. Selon la police, Darren Activiste avait enfreint une des conditions de sa remise en liberté sous caution. 

Source de revenu 

Mᵉ Akil Bissessur a dit à la cour que son client ne peut exercer son travail, qui est sa source de revenu. La cour a alors statué que Darren Activiste a bel et bien le droit de couvrir des événements en tant que reporter free-lance, mais qu’il n’a toutefois pas le droit d’y participer. «C’est ce qu’il avait fait la dernière fois, il est seulement parti faire un reportage, il n’avait pas de pancarte, il n’était pas en train de manifester», a fait valoir Mᵉ Akil Bissessur au sujet de son client. 

Darren Activiste est sous le coup de cinq accusations provisoires depuis le 22 avril. Il a été arrêté pour sédition et rassemblement illégal après les incidents à Camp-Levieux. Il a aussi été interpellé le vendredi 29 avril après s’être présenté en retard au poste de police de Grand-Baie pour signer le registre de présence. Un retard qui était dû, avait-il fait ressortir, au fait qu’il avait été retenu aux Casernes centrales alors qu’il portait plainte pour brutalité policière lors de son arrestation à Camp-Levieux. 

Le 20 août, c’est devant les Casernes centrales qu’il se fait arrêter après des allégations en live sur Facebook contre l’ASP Jagai de la Special Striking Team. On lui reproche alors de diffuser de fausses informations et d’avoir enfreint les conditions de sa remise en liberté sous caution. Le 3 novembre, estimant qu’il avait de nouveau outrepassé cette règle, alors qu’il couvrait la manif des rastas, Darren Activiste a de nouveau été embarqué par la police.