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Journée internationale des droits de l’homme: campagne de sensibilisation pour redonner confiance en la police

25 novembre 2022, 22:00

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Journée internationale des droits de l’homme: campagne de sensibilisation pour redonner confiance en la police

Rappeler à la police son devoir de protection et rétablir la confiance du public envers la force policière. C’est dans ce but que Youth For Human Rights International - Mauritius Chapter organisera une marche ce samedi 26 novembre. Cette marche, ainsi qu’une campagne de sensibilisation, seront faites en collaboration avec la Mauritius Police Force, en marge de la Journée internationale des droits de l’homme, qui est annuellement célébrée le 10 décembre. D’autres organisations telles que United for Human Rights,Yeshua Fellowship,The Way to Happiness - International Mauritius Chapter et la Citizens Commission on Human Rights, soutiennent également cette initiative. Ces activités débuteront à partir de 9 heures au Musée de Beau-Vallon pour se terminer au Mahebourg Waterfront vers midi.

«Bien que la police ait été la cible de critiques, notamment après la mise en lumière des cas de brutalité policière, les policiers restent nos frontliners et il leur revient d’assurer l’ordre public et notre sécurité. Cette marche a pour but de rappeler cette responsabilité et de renforcer la sensibilisation aux droits de l’homme», confie Manishwar Parmanund, responsable national de l’organisation Youth for Human Rights International - Mauritius Chapter. Ce dernier était l’un des activistes à s’exprimer sur la violence policière et il a fait au moins 17 plaintes à cet effet auprès de l’Independent Police Complaints Commission (IPCC).

Rôle de la police

«Compte tenu des défaillances actuelles, on ne peut pas blâmer le public s’il y a un climat de frayeur et un manque de confiance en général envers la police. Cependant, il existe des possibilités de progrès et de correction, et c’est la responsabilité des organisations comme la nôtre et de la police d’apporter des solutions afin de pouvoir travailler dans l’intérêt public.»

Manishwar Purmanund explique également que la raison pour laquelle la marche se tiendra dans la région du sud-est est que c’est dans celle-ci que son organisation a dû intervenir le plus souvent dans des cas de violations des droits humains. Ironiquement, dit-il, c’est dans cette même région que la volonté de la police à reconnaître les problèmes et à s’améliorer a été la plus élevée. «Nous avons remarqué que dans la région du sud-est, notamment dans des postes de police comme Grand-Bois, les policiers sont vraiment disposés à travailler de manière approfondie dans l’intérêt du public. Cela, contrairement à d’autres régions où les responsables de la police ont tendance à prétendre que tout va bien, et ne sont même pas prêts à reconnaître les problèmes qui existent et à apporter des améliorations. Cette marche permettra également de reconnaître le travail de policiers dévoués de la région, ce qui n’est pas souvent reconnu au niveau national, et de renforcer la confiance de la population envers eux.»

Étant donné qu’il y a eu une indignation publique et de nombreuses manifestations contre les violations des droits humains par des policiers, une marche sera-elle suffisante pour remédier au manque de confiance du public, surtout vis-à-vis de la police ? «Nos initiatives visant à sensibiliser la police aux droits de l’homme et à l’aider à adopter un cadre plus compréhensif ne datent pas d’aujourd’hui, mais remontent à 2019. Loin de se contenter de défiler pour le plaisir, nous effectuerons aussi des séances de sensibilisation et d’information en face à face. La distribution de guides sur les droits humains, ainsi que des rencontres avec le public sont également prévues. D’autres initiatives seront régulièrement planifiées pour nous permettre d’assurer un suivi car il ne s’agit pas d’une action isolée», a confié Manishwar Purmanund.