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Marche pour la baisse du prix des carburants: Nishal Joyram massivement soutenu
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Marche pour la baisse du prix des carburants: Nishal Joyram massivement soutenu
C’est en fauteuil roulant que Nishal Joyram a participé à la marche pour la baisse du prix des carburants hier. Il était à son 12e jour de grève de la faim. Des centaines de personnes – plus de 500 selon certains – ont répondu à son appel. Lors de sa prise de parole, l’enseignant a lancé un ultimatum au Premier ministre.
«Des membres du comité de soutien sont disposés à vous (NdlR, Pravind Jugnauth) rencontrer lundi. Si rien n’est fait, nous allons accentuer la pression dès mardi», a lancé le gréviste, drapé d’un quadricolore. Il a imploré le gouvernement d’écouter la souffrance du peuple, rappelant que la baisse du prix de l’essence et du diesel entraînera une cascade de baisses, qui soulagera les commerçants et la population.
Sans donner de détails sur le ‘plan d’attaque’ qui doit prendre effet à partir de mardi, il a évoqué l’épisode des Gilets Jaunes en France, et rappelé qu’il y avait une mobilisation constante, avec des personnes qui avaient investi certains points des villes pour maintenir la pression. «Depuis le début de la grève, nous tentons de contenir le mouvement. Mais cela peut dégénerer», a-t-il prévenu, tout en précisant dans la foulée que toute action sera entreprise dans le cadre de la loi.
En fond sonore, au milieu de quelques pancartes affichant le désormais traditionnel «bour li deor», des «lesans baisé». Sur les banderoles, des revendications similaires, au milieu des quadricolores flottant de partout. Le cortège, qui a quitté la place Cathédrale, est passé par le Jardin de la Compagnie et a remonté La Chaussée et la rue Wellington. Des membres de l’entente de l’Espoir et du PTr s’y sont joints en route.
«Nou pa konpran…»
À la fin de la marche, le Dr Vasantrao Gujadhur a fait savoir que le comité de soutien a reçu une lettre du Bureau du Premier ministre, disant que vu la conjoncture difficile, rien ne pourra être fait. «Ils nous ont dit qu’ils espèrent qu’on comprenne leur position. Mé nou pa konpran. Pa konpran koumma zot roul gro gro berlinn san pey lesans zot», a-t-il fustigé. Réagissant à la lettre en question, Me Sanjeev Teeluckdharry, qui est resté quatre jours aux côtés de Nishal Joyram, a qualifié le gouvernement de «sans cœur qui n’a pas de considération pour un citoyen».
Ce qui est certain, c’est que la colère et la révolte sont loin d’accuser un coup de pompe.
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