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Mauriciens de l’année

1 janvier 2023, 11:00

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Mauriciens de l’année

Après Pascal Tsin en 2021, plusieurs lauréats pour 2022. 

Contrairement à l’an dernier, quand Pascal Tsin avait été désigné Mauricien de l’année, nous n’avons pas pu trouver un lauréat, mais plusieurs, pour cette année 2022, qui s’est achevée hier. 

Ingénieur en électronique formé à Mc Gill au Canada, figure incontournable de la grande distribution, Pascal Tsin a un regard résolument tourné vers l’avenir et grand adepte du développement durable, il pilote avec passion plusieurs projets d’envergure liés aux énergies renouvelables, recyclage des déchets, économie circulaire, inclusion sociale des classes vulnérables et encadrement de la petite enfance, développement foncier, mécénat et culture. Pour toutes ces raisons, ce digne fils de «Madame Laurent», bientôt sexagénaire, était notre Mauricien de l’année 2021. 

Pascal Tsin n’est pas un homme de discours. Il est dans l’action au quotidien et les chiffres sont éloquents. Au cours des dernières années, Pascal Tsin et son groupe Super U ont compacté bien plus de 1 000 000 kg de carton, converti plusieurs tonnes de déchets organiques en compost, recyclé des milliers de kilos de plastique, de verre et de canettes en aluminium dans le Nord, l’Est et l’Ouest. 

Depuis 2013, son initiative Bioil a collecté d’impressionnants kilos d’huiles usagées et des centaines et des centaines de vieilles piles électriques. À l’instar de la réduction de l’utilisation d’emballages en plastique ou autres dans ses hypermarchés, Pascal Tsin mobilise ses troupes et ses clients pour plusieurs initiatives en faveur de l’environnement. 

Pour l’an 2022, la rédaction de l’express a tenu à honorer nos compatriotes suivants : 

La magistrale magistrate Vidya Mungroo-Jugurnath, pour son audace, suscite l’admiration du public. On a apprécié la manière magistrale dont elle a présidé l’enquête judiciaire pour faire la lumière sur les circonstances de la mort de Soopramanien Kistnen à Telfair, Moka. Son rapport, fuité dans la presse, est accablant, même si certains tentent de minimiser le document, en refusant de l’authentifier ou de le publier. Il ne faudrait aucunement que la magistrate paie pour son courage dans le difficile combat pour faire éclater la vérité, car elle s’est mise, malgré elle, sur le chemin mafieux des puissants. 

Comme le roi Pelé est entré dans l’imaginaire mondial, surtout pour les amateurs de sport, l’écurie Gujadhur est devenue un symbole auprès du public mauricien, en particulier pour les turfistes. Personne ne croit que la casaque bleu électrique va disparaître même si l’écurie ferme ses portes. L’écurie et la casaque font partie du récit mauricien. Leur histoire n’appartient plus aux seuls héritiers ; elle fait partie du patrimoine et du folklore.

Nishal Joyram est un citoyen qui a le coeur sur la main et, dans la voix et les yeux, la douceur de ceux qui ont réellement de l’empathie. Comme des centaines et des centaines de citoyens, nous sommes allés à sa rencontre. Nous n’avons pas de doute. Celui-ci s’engage pour les autres, non pas pour se faire connaître ou remarquer, mais résolument en faveur de ceux qui ne peuvent plus se permettre de payer l’essence et le diesel aux prix affichés, sans compter l’effet domino que cela provoque sur l’alimentation, l’éducation, la santé publique. 

▪ L’activiste Bruneau Laurette, jeté en prison, par une police qui écoute la voix d’en haut et qui refuse d’assumer son indépendance, pourtant garantie par la Constitution. Laurette ne veut pas être un chatwa (suiveur) ou un complice du régime en place. Il est devenu tantôt un martyr, tantôt un prisonnier politique à cause de la tentative d’intimidation dirigée contre lui et son fils. Il est de ceux qui font de petites choses ordinaires, qui, mises ensemble sur l’échelle souvent sombre de nos actualités, deviennent des faits extraordinaires en termes d’impact citoyen. 

Dans le sillage du naufrage du Wakashio, quand il avait réuni presque une centaine de milliers de Mauriciens à Port-Louis, il s’est érigé comme un non-politicien pouvant faire croire en des lendemains meilleurs. Mais en devenant politicien et essayant d’adhérer ou de démissionner de quelques blocs qui oscillent entre politique et société civile, il a semé le doute. Cependant, ce qu’il endure en solo derrière les barreaux requinque son image, à moins que Jagai et Coothen nous montrent des vidéos exclusives prouvant le contraire. 

 Recruté le 11 novembre 1979 comme accounts clerk, Mahmad Iqbal Bandhoo, qui est parti à la retraite en cette fin d’année, laisse son empreinte à la CWA, surtout en ces temps de robinet sec ! La veille de son départ, le 18 septembre dernier, l’express a appelé Mahmad Iqbal Bandhoo. Il était de service dans les appartements de la National Housing Development Company (NHDC) de Bambous, tentant de répondre aux SOS des habitants. C’est dommage que l’expérience de notre compatriote s’exporte. Il se prépare à se rendre à Moroni, aux Comores. C’est une compagnie privée qui finalise son déplacement dans l’archipel de l’océan Indien. Merci Mahmad Bandhoo. Si seulement tous les fonctionnaires pouvaient être comme vous...

 


L’express vous souhaite une excellente année 2023 et vous donne rendez-vous chaque jour qui passera. 
La Rédaction