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Riambel: Rookmin, tuée froidement à la veille du Nouvel An…
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Riambel: Rookmin, tuée froidement à la veille du Nouvel An…
Alors que tout le monde s’apprête à accueillir la nouvelle année, la famille Heera et les habitants de Riambel se réveillent sous le choc. Une des leurs, une boutiquière âgée de 68 ans, a été tuée lors d’un cambriolage survenu dans la nuit du 30 au 31 décembre 2013. Retour sur les faits.
Neuf années se sont écoulées depuis qu’on lui a brutalement ôté la vie. Mais son sourire, sa gentillesse et son amabilité restent gravés dans la mémoire de ceux qui ont connu Rookmin Heera. La boutiquière de 68 ans, gérante du Heera Commercial Centre situé dans un quartier résidentiel de Riambel, était connue et appréciée des villageois. «Ti enn extra bon madam sa. Li ti toulétan bien kontan kozé ek li ti bien kontan zanfan», se rappelle une habitante. Mais que s’est-il donc passé pour que les volets de cette boutique bleue restent baissés le 31 décembre 2013 ?
Ce matin-là, tous les habitants du quartier où se situait le Heera Commercial Centre sont étonnés de voir que la boutique n’est toujours pas ouverte à 7 heures, comme elle l’est d’habitude. Le neveu de Rookmin Heera, qui habitait tout près, trouve cela bizarre aussi. Il se précipite donc dans l’arrière-boutique, où la sexagénaire vivait seule. En entrant, il trouve sa tante inerte sur son lit. Il informe ses proches et les enfants de la boutiquière, qui appellent un médecin. Ce dernier affirme que Rookmin Heera est décédée de causes naturelles.
Toutefois, en observant attentivement les lieux, l’un des enfants de la boutiquière se rend compte qu’une des fenêtres de la maison a été brisée de l’extérieur et que des cartes téléphoniques prépayées, des cigarettes ainsi que la recette du 30 décembre 2013 ont été emportés. En examinant la chambre de la défunte, les enfants découvrent aussi que les bijoux de leur mère ont disparu. Persuadés qu’il y a maldonne, ils font appel à la police. Les équipes de la Criminal Investigation Division (CID) de Grand-Bois et Souillac débarquent et quadrillent la maison et la boutique.
Selon une source policière, en analysant les indices, les officiers de la CID soupçonnent tout de suite qu’il pourrait s’agir d’un meurtre. Le corps de Rookmin Heera est donc transporté à la morgue pour une autopsie qui aura lieu le lendemain, soit dans la matinée du 1er janvier 2014. Le chef du service médico-légal de la police, le Dr Sudesh Kumar Gungadin, et le médecin-légiste Prem Chamane réalisent l’autopsie et confirment les doutes de la famille. Rookmin a bel et bien été tuée, plus précisément vers minuit, dans la nuit du 30 au 31 décembre.
Selon le rapport d’autopsie, Rookmin Heera aurait été asphyxiée. Elle avait aussi des blessures autour des lèvres, ce qui avait fait comprendre aux médecins que l’agresseur avait sans doute tenté de l’empêcher de crier en compressant sa bouche, bloquant ainsi sa respiration. Des blessures sont aussi identifiées sur ses pieds. Les funérailles de cette mère et grand-mère aimante qu’était Rookmin Heera ont lieu dans l’après-midi du 1er janvier. Alors que tout le monde accueillait dans la joie la nouvelle année 2014, la famille et les proches de Rookmin Heera pleuraient, eux, à chaudes larmes.
Les jours passent et les enquêteurs font appel à leurs collègues de la Major Crime Investigation Team pour tenter de faire la lumière sur cette affaire et retrouver ceux qui ont ôté la vie à Rookmin Heera. Les pistes s’orientent d’abord vers des travailleurs étrangers qui fréquentaient souvent la boutique de la sexagénaire. Plusieurs d’entre eux sont interrogés mais ils ont tous un alibi et ne semblent pas suspects. Des doutes sur des cambrioleurs ayant déjà pénétré chez la boutiquière dans le passé sont aussi exploités. Toutefois, aucune preuve ne parvient à les inculper.
Selon le rapport d’autopsie, Rookmin Heera aurait été asphyxiée. Elle avait aussi des blessures autour des lèvres.
Jusqu’en mars 2014. Quand le fils de la sexagénaire aide les enquêteurs en demandant un relevé des séries de numéros des cartes de téléphone volées, que sa mère avait achetées auprès d’une compagnie de télécommunications. Après avoir reçu ces données, il les transmet aux enquêteurs qui vont retracer les téléphones où ces cartes ont été utilisées et ainsi mettre la main sur deux individus qu’ils soupçonnaient déjà : Parmendra Ramadhin et Husrut Hussein Mooneer.
Si au départ, Parmendra Ramadhin accuse Husrut Hussein Mooneer d’avoir commis le meurtre seul pendant que lui attendait dehors, ils finiront tous deux par avouer le crime. Selon nos recoupements, les deux hommes connaissaient bien leur victime et savaient qu’elle vivait seule car ils avaient déjà cambriolé son commerce par le passé. Au cours de leur interrogatoire, ils expliqueront que dans la nuit du 30 décembre 2013, ils ont pénétré dans la boutique vers minuit en brisant une fenêtre.
Après avoir pris des cartes de téléphone, des cigarettes et de l’argent ainsi que des provisions, ils n’étaient pas satisfaits de leurs butin. «Nounn rant dan lakaz lerla», ont-ils confié. En pénétrant dans la maison, le bruit a réveillé la sexagénaire. Parmendra Ramadhin lui a alors comprimé la bouche pour l’empêcher de crier pendant que Husrut Hussein Mooneer lui a ligoté la jambe pour l’empêcher de bouger. Cependant, la sexagénaire s’est étouffée. Les deux hommes ont expliqué qu’ils l’ont alors laissée sur le lit avant de s’enfuir avec ses bijoux.
En 2016, les deux hommes seront traduits au tribunal. Lors du procès, Parmendra Ramadhin et Husrut Hussein Mooneer affirmeront qu’ils n’avaient aucune intention de tuer Rookmin Heera et ont présenté des excuses en demandant la clémence de la cour. Ils écoperont chacun de huit ans de prison, en déduisant le nombre de jours déjà passés en détention. Ce qui ramènera leur peine à cinq ans et demi. Aujourd’hui, ils ont déjà purgé leur peine et sont des hommes libres...
Nous avons essayé d’avoir une déclaration des membres de la famille de Rookmin Heera. Mais, toujours affectés par ce crime, ils n’ont pas voulu revenir sur ce triste événement.
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