Rien ne bouge à St-Brandon. Si la Salvage Team de Bridge Maritime Co. Ltd est déjà sur le site du naufrage du Yu Feng, ainsi que deux experts étrangers après l’obtention d’une aide d’experts internationaux, c’est le statu quo au large de l’île du Sud, où le bateau de pêche taïwanais est prisonnier des récifs depuis le 5 décembre. En effet, le pompage des 70 tonnes de diesel et des 208 litres de lubrifiants n’a toujours pas commencé. Cela est dû aux contraintes météorologiques avec les fortes houles qui déferlent dans la région. D’autre part, il a fallu également attendre l’arrivée du remorqueur qui rallie Mombasa, le Kenya et St-Brandon avec des équipements à son bord. Il est finalement arrivé sur le site.

Cependant, les conditions de la mer ne permettent aucune opération de pompage. Selon la station météorologique de Vacoas, la mer sera encore agitée aujourd’hui, avec des vagues atteignant les deux mètres. Toutefois, s’il y a une accalmie, il se pourrait que l’exercice de pompage démarre incessamment, d’autant plus que, selon les prévisions météorologiques, il y a une faible probabilité qu’il y ait une zone de basse pression dans les parages en début de semaine prochaine. Si le Salvage Master a déjà soumis un plan d’enlèvement de l’épave, le sabordage du Yu Feng sur place serait l’option privilégiée jusqu’ici par l’expert.

Ainsi, le bateau taïwanais aura le même sort que le défunt MV Wakashio et reposera dans les abysses de l’océan Indien. Tout comme le FV Kha Yang, un palangrier malaisien qui s’est échoué à Saint-Brandon en 2015. Cependant, l’exercice devrait être moins compliqué que pour le vraquier japonais. À noter que le 14 décembre, lors d’une conférence de presse, Judex Rampaul, président du syndicat des pêcheurs, avait affirmé qu’il sera impossible d’enlever le Yu Feng à cause de l’état de la mer dans cette région. Selon le Conseil des ministres vendredi, les enquêtes effectuées à ce stade ne démontrent aucune trace d’huile, d’écume ou de goudron sur place. Aucun oiseau ou poisson mort n’a été observé. Des échantillons d’eau prélevés du 15 au 21 décembre 2022 dans le lagon n’ont révélé aucune présence d’huile ou de graisse. À ce jour, 195 mètres de barrages flottants ont été installés dans le lagon devant l’épave.