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Éducation: quand la météo joue les trouble-fêtes
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Éducation: quand la météo joue les trouble-fêtes
Depuis la grande rentrée des classes, le 10 janvier, les écoles sont restées fermées à deux reprises à cause du mauvais temps. Les parents sont exaspérés par cette situation, les élèves chamboulés... Surtout que les grosses pluies, elles, se font toujours attendre. Comment trouver un juste milieu ?
Avec le nouveau système d’alerte de la météo, notamment la veille de fortes pluies − émis pas moins de 12 heures et pas plus de 24 heures avant qu›elles n’interviennent −, le ministère ne peut-il pas prendre la décision sur la fermeture des écoles plus tôt et non pas le matin en question ? Selon nos sources, il est plus judicieux de prendre une décision reposant sur la dernière prévision de la station météorologique de Vacoas, quelques heures avant la tenue des cours.
Un choix qu’Harris Reedoy, président de l’United Deputy Rectors and Rectors Union trouve plutôt bien. «Moi, je pense que ce n’est pas un problème ni pour les parents, ni pour les élèves. D’ailleurs avec la veille de fortes pluies, cela veut dire que les parents peuvent déjà se préparer.» Comme les prévisions, dit-il, ne sont jamais définitives, et qu’il y a des chances que le temps s’améliore entre-temps, entre la veille et le matin, le communiqué émis par le ministère le matin a tout son sens.
Munsoo Kurrimboccus, vice-président de l’Union of Private Secondary Education Employees, abonde dans le même sens et évoque la sécurité des enfants. Mais alors comment faire pour que les élèves ne soient pas pénalisés ? Ce dernier indique que du côté des collèges privés, beaucoup ont recours aux emails et à WhatsApp, mais que seuls 20 à 25 % des élèves peuvent être contactés. En effet, beaucoup n’ont pas accès à tous les outils informatiques.
Pour Mahend Gungapersad, député du Parti travailliste chargé du dossier éducation, le plan B serait de basculer sur l’enseignement en ligne pendant la période de mauvais temps ou en cas de cyclone. «C’est vrai qu’il y a de petites choses à revoir avec l’online teaching qu’on a connu pendant le confinement, mais il faut exploiter cette option.» Il souligne d’ailleurs que les intempéries sont communes de janvier à avril, donc qu’il est important d’avoir un système hybride, où à tout moment un élève peut basculer sur l’enseignement en ligne sans grande difficulté et ne pas perdre ses repères. «Il est dommage que l’enseignement en ligne n’ait pas évolué après le Covid et qu’il n’y ait pas eu de formation. Cela aurait été d’une grande aide aujourd’hui.» Toutefois, Harris Reedoy n’est pas de cet avis ; beaucoup d’élèves sont pénalisés par les cours en ligne. Par exemple, il y a ceux qui n’ont pas de téléphone portable et qui utilisent celui de leurs parents. Comment faiton à ce moment-là ? Puis, tous n’ont pas l’internet à la maison. Comment feront-ils pour installer le «data package» ? «Pour l’instant, les jours de congé forcé sont récupérables car à la fin du semestre nous avons une semaine d’activités. Le ministère peut aussi revoir le nombre de semaines de vacances au second trimestre. Cela a déjà été fait dans le passé.»
Le nouveau protocole en cas de pluie
<p>Avant le protocole actuel qui comprend une période de vigilance, il n’y avait que le jugement de la météo pour déclencher l’avertissement basé sur la pluviométrie en temps réel pour décider si le critère de fortes pluies avait été atteint. Or, avec le nouveau protocole, il faut que plusieurs stations météorologiques aient enregistré au moins 25 mm en pluviométrie et que ces averses persistent pour avoir un avis de fortes pluies. Il repose sur trois niveaux d’alerte : la vigilance fortes pluies aussi connue comme veille ; l’avertissement de fortes pluies et l’avertissement de pluies torrentielles.</p>
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